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RDC : Le gouffre financier de l’arnaque des maisons préfabriquées et le Procès de 100 Jours

C’est un véritable gouffre financier pour le pays qu’a le résultat du projet des maisons préfabriquées en faveur des militaires.

Il a plus servi à une clique d’individus et leurs familles de trop vite s’enrichir au travers des multiples rétro-commissions et autres. 

Censé être le projet phare du Programme d’urgence de 100 Jours du Président de la République Félix Tshisekedi, il s’est révélé enfin de compte une vraie arnaque au détriment de l’Etat.

Et pour cause aujourd’hui, de Mbuji-Mayi dans la commune de Bipemba à Kinshasa au Camp Tshatshi ; une partie de ces préfabriquées mal conçues est à l’abandon, la nature ayant repris ses quartiers sur les chantiers de montage.

Aux questions de mal conception de départ, il se pose désormais un problème de détérioration ; les matériels de ces maisons qui n’attendent juste que d’être montées gisant encore au sol depuis l’arrêt des travaux suite au procès 100 jours.

Que dire des dizaines de containers bloqués dans les ports des pays voisins faute de leurs dédouanement alors que l’argent décaissé à ce sujet a carrément disparu. 

Sur les 200 maisons prévues sur le site PMKO à Mbuji-Mayi par exemple, seules treize ont été érigées ; faute d’entretien aucun, ces bâtisses sont en train de perdre de leur belle allure, le reste des matériaux de montage moisissant progressivement au sol. Les pluies diluviennes et la forte chaleur faisant le reste. 

Le même constat amer est fait sur le site du Camp Tshatshi à Kinshasa où certaines maisons mal posées sur des dalles non conformes aux normes risquent de s’écrouler un jour.

De plus, la problématique des canalisations d’égouts oubliées par le constructeur n’ayant toujours pas trouvée solution.

La nature a également repris sa place sur l’ensemble du chantier.

Et du Procès de 100 Jours 

Un mois déjà que le second procès en appel dans cette affaire se déroule en l’absence des accusés pour cause de leur état de santé, mais aussi à huis-clos sans que personne ne sache ce qui s’y dit.

Comme en première instance, ce procès implique Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi Vital, le désormais ex-Directeur de Cabinet et ex-allié du Président de la République Félix Tshisekedi ; l’homme d’affaires libanais Samih Jammal et ses fils en fuite ainsi que l’ancien fonctionnaire de la présidence de la République Jeannot Muhima Ndoole. 

En détention préventive depuis avril 2020, les trois co-accusés sont respectivement dans deux centres de soins pour Vital Kamerhe et Samih Jammal, Muhima étant toujours dans la prison centrale de Makala. 

En première instance, ils ont tous été lourdement condamnés pour le détournement présumé de près de 57 millions de dollars destinés au financement de travaux publics du Programmes d’urgence de 100 Jours du chef de l’Etat lancés en mars 2019 ainsi que la corruption aggravée. 

L’opinion se demande toujours si un jour l’Etat congolais récupérera ces millions de dollars détournés alors que les chantiers n’ont jamais été terminés ?

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