Bukavu : La société civile plaide pour l'amélioration des condictions hygiéniques et sanitaires dans les amigos et cachots

Dans une correspondance adressée au ministre provincial de la justice et droits humains, le bureau urbain de la société civile dresse un tableau noir des conditions de vie des détenus dans des cachots des trois communes de Bukavu. 

Le président du bureau urbain de la société civile, M. Jackson Kalimba, révèle que ces cachots  n’ont pas d’eau. Les installations hygiéniques laissent à désirer car dans  beaucoup  d’eux, les détenus utilisent les bidons de 20 litres  coupés en deux pour se débarrasser en cas  des besoins.

Ce tableau inquiétant a été dressé après un monitoring fait au mois de Février 2021,  dans les cachots de trois communes de la ville de Bukavu, en vue d’évaluer les conditions sanitaires et hygiéniques des détenus. 

"Ce qui inquiète de plus est que ces mêmes bidons contenant des matières fécales  restent sur le même lieu où  ces détenus passent la nuit. Ce qui fait que beaucoup d’entre eux y sortent avec des maladies comme,  la diarrhée, le choléra. Il y a d’autres détenus qui sont arrêtés dans des containers, dans des commissariats et sous-commissariats et traversent toujours des conditions inhumaines dues à l'absence des installations hygiéniques et le manque d’eau et pourtant des petites amandes sont perçues et qui pouvaient pallier à cette situation qui laisse à désirer", s'indigne-t-il.

Au regard de cette situation, la société civile urbaine plaide pour l'aménagement des établissements pénitentiaires qui ne doivent pas être considérés comme des mouroirs à cause des conditions sanitaires et hygiéniques précaires. Elle recommande également un plaidoyer auprès  des partenaires nationaux et internationaux voir même le gouvernement provincial pour améliorer  les conditions de vie dans les cachots de la ville de Bukavu.