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Sud-Kivu : Crise à l’assemblée provinciale, l'ombre de Ngwabidje enfin dévoilée

La session de Mars 2021, est la plus chaude  des sessions parlementaires, deux ans après l'installation de l'actuelle assemblée provinciale du Sud-Kivu.

D'un côté, des pétitionnaires contre le bureau définitif et de l'autre, les motionnaires qui veulent la démission du gouverneur, Théo Ngwabidje.    

Tout est parti d'un discours du président de l'organe délibérant, M. Zacharie Lwamira, lors de l'ouverture de la session de Mars.

Le président du bureau définitif a affiché une position tranchée contre la mégestion, dont le gouverneur, Théo Ngwabidje, serait l'auteur. Quelques jours après, une pétition sera déposée contre trois membres du bureau, dont le président. Une pétition jugée d'irrécevable pour n'avoir pas respecté le règlement d'ordre intérieur. 

Les pétitionnaires visiblement soutenus par l'exécutif provincial, ont tenté de passer au forcing pour installer un bureau d'âge afin de statuer sur lesdites pétitions.

La plénière est convoquée pour le 6 Avril.

Le directeur administratif se dit menacer des morts en signant le communiqué portant convocation de la plénière d'installation du bureau, mais les pétitionnaires ne trouveront pas d'issue de suite d'une farouche opposition des députés motionnaires qui y ont vu une stratégie d'empêcher le traitement de la motion déposée contre le Gouverneur de Province, mais aussi une violation des textes réglementaires.  

Dans les couloirs de l'Assemblée provinciale, des  soupçons de corruption se chuchotent. Des députés pétitionnaires ont été corrompus pour faire partir le bureau.

Propos soutenus par le bureau de coordination de la société civile qui estime que la mise en place d'un bureau d'âge s'apparente à une tentative de règlement des comptes. Alors tout le monde parle d'une crise au sein de la première institution provinciale.  

Pour l'élu de Bukavu, Me Georges Musongela, il ne s'agit en aucun cas d'une crise à l'Assemblée provinciale, mais plutôt d'une réflexion mal montée de nyamoma, et appuyée par une poignée de députés provinciaux qui jouent la carte de positionnement et des partis politiques, pour tenter de détourner le peuple de vrais débats de gouvernance.   

L'immixtion du gouverneur, Théo Ngwabidje, pourrait aussi se justifier par le fait que le directeur administratif ad'interim de l'Assemblée suspendu, qui prétend avoir été contraint, se lacoule-douce auprès de "ses prétendus bourreaux " et est sous escorte de la police nationale congolaise.  

L'élu de l'UNC précise même, que toutes ces manoeuvres se font avec l'accompagnement de l'autorité provinciale qui apparaît comme l'autorité morale de certains députés provinciaux, avec l'appui de l'inspecteur provincial de la police, qui, à deux reprises, a tenté de forcer la mise en place du prétendu bureau d'âge, délocalisé en la salle de l'Institut National de Statisque. 

   Me Georges Musongela, révèle par ailleurs que deux membres de la cellule d'investigation du Gouverneur de province, bien identifiés ont proféré des menaces de mort à son endroit et son collègue Homer BULAKALI, car leur estimant "contre" leur chef, le Gouverneur de Province et tient le monde pour ce qui pourrait leur arriver.  

D'autres sources renseignent que le chef de l'exécutif provincial a tenté la voie de dialogue avec le bureau et les députés motionnaires, mais toutes ses tentatives ont buté sur un mur bien solide.

 

 

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