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RDC : En fuite, le ministre Willy Bakonga Wilima débarqué d’un avion et interpellé à Brazzaville

Le ministre sortant de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) Willy Bakonga Wilima a été interpelé mardi 20 avril 2021 à Brazzaville au Congo d’en face alors qu’il s’apprêtait d’embarquer à bord d’un régulier d’Air France à destination de Paris en France.

Selon des sources de sécurité, « Willy Bakonga a été débarqué mardi soir de ce vol d’Air France en partance pour Paris à la demande de Kinshasa qui sollicite son extradition. Il est actuellement détenu dans les locaux de la Centrale d’Intelligence et de la Documentation, ex-Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) ».

Pour ce qui ressemble à une fuite, ça y ressemble du fait que convoqué par la justice en date du 17 avril 2021 courant, Willy Bakonga devrait être entendu par le Parquet Général près la Cour de Cassation « sur des faits lui imputés ». Le mandat de comparution précisait que « faute de ce faire, il y sera contraint conformément à la loi ».

Des sources non confirmées rumeurs annoncent que le ministre aurait traversé le Fleuve Congo par pirogue dans la nuit du lundi 19 au mardi 20 avril 2021 sous fausse identité pour rejoindre Brazzaville. Dans sa tentative de rejoindre Paris en France, 2 millions de dollars auraient été trouvés dans ses bagages.

Pour rappel, cette arrestation intervient au moment où des sérieux indices de détournements des fonds alloués à la gratuité de l’éducation de base pèsent sur le ministre sortant. Notamment avec la complicité de Michel Djamba Kaombe, Inspecteur Général de l’Enseignement Primaire et Secondaire. Via des faux contrats, des marchés sans appels d’offres auraient été attribués à des sociétés dans lesquelles son propre fils serait impliqué.

Dans ce dossier, le procès ouvert à la Prison Centrale de Makala en date du 5 mars 2021 a vu Michel Djamba Kaombe, Inspecteur Général de l’Enseignement Primaire et Secondaire ; condamné à 20 ans de prison ferme, à 5 ans de privation des droits civiques et à la restitution des sommes détournées (un peu plus de 10 millions USD).

Un autre fonctionnaire, Delon Kapay, Directeur de Service de Contrôle et de Paie des Enseignants (Secope) ; a subi la même peine à l’issue d’une enquête diligentée par l’Inspection Générale des Finances (IGF), dans le cadre du programme de la gratuité de l’enseignement aux niveaux élémentaire et primaire.

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