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Propos négationnistes de Paul Kagame : le député Homer Bulakali rappelle que la criminalité et l’instabilité que connaît la RDC trouvent leur origine au Rwanda

Le député provincial, Dr. Homer Bulakali, a lors de la plénière de ce vendredi 21 mai, soumis une motion incidentielle en rapport avec les propos négationnistes du président Rwandais en rapport avec les crimes commis à l’Est de la République Démocratique du Congo selon le rapport MAPING et ceux d'après 2013.

Cet élu de Bukavu a au cours de la plénière rappelé plusieurs événements qui ont concouru à la situation de criminalité et insécurité en République Démocratique du Congo. C'est notamment, en 1959 par le déversement d'un groupe des réfugiés rwandais à l’Est de la RDC, abandonnés et par leur pays d’origine, et par l’organisation des nations unies et dont la gestion jusqu'à ce jour pose un grand problème identitaire et sécuritaire. Un autre groupe des réfugiés rwandais sera largué en 1994, dans cette même partie de la RDC, et une fois de plus abandonné par leur pays d’origine et par l’ONU, avec presque les mêmes conséquences sur l’Est de la RDC. 

"En 1996, les militaires réguliers de l’armée rwandaise, sous le commandement du général  rwandais James KABAREBE encore en vie au Rwanda, avaient engagé leur pays dans le crime le plus odieux que l’est de la RDC n’avait jamais connu. De 1998 en 2003, l’armée rwandaise était  aux côtés d’une rébellion génocidaire, qui, au sommet de toute criminalité, avait enterré des femmes vivantes", dit-il.

Le Dr. Homer Bulakali soutient que la criminalité et l’instabilité que connait l’Est de la République Démocratique du Congo, trouvent leur origine au Rwanda.   

"Ces propos du président rwandais ayant eu comme effet de remuer le couteau dans les plaies encore saignantes de la population du sud Kivu à laquelle nous appartenons et que nous représentons comme députés, et étant donné que nous sommes, plus que d’autres congolais du centre et de l’ouest,  les premiers concernés par ces crimes dont on veut injurieusement nier l’existence aujourd'hui, il est donc de notre devoir et de manière impérieuse, de saisir directement et par une délégation physique des députes provinciaux du sud Kivu à Kinshasa, toutes les institutions de la république", martèle cet élu.

Selon lui, cette délégation aura pour objectif d'obtenir la repentance du président rwandais, exiger sans délai la création d’un tribunal pénal international ayant des compétences de reconnaitre le génocide commis à l’Est de la RDC et organiser une conférence internationale sur la paix en République Démocratique du Congo, réunissant tous les pays qui avaient contribué directement ou indirectement aux crimes en RDC, ainsi que  l’ONU comme partie prenante, sous la médiation d’une puissance neutre.         

"Tout en soutenant les démarches du président de la République dans la recherche de la paix avec les voisins, ensemble avec le peuple que nous représentons, devons douter de la sincérité et de la bonne foi du président Rwandais et de son pays dans ces dites démarches, et ainsi, demander l’arrêt préventif de toute collaboration avec le Rwanda jusqu’à l’aplanissement des divergences par la justice équitable", a-t-il.

Cette motion incidentielle a été soutenue par l'assemblée plénière, mais faute de quorum de décision, elle a été renvoyée à la prochaine plénière pour le vote des recommandations issues de la plénière.

Pour rappel, le président Rwandais avait lors d'une interview accordée à France 24 et Rfi, l'existence d'un quelconque crime à l’Est de la République Démocratique du Congo.

 

 

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