RDC : Affaire François Beya, l’ANR sollicite un devoir d’enquête téléphonique

Deuxième nuit de détention dans les locaux de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) pour François Beya Kasonga, le toujours et encore Conseiller en Sécurité nationale du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. 

Après son interpellation dans la journée de samedi 5 février 2022, il n’aurait subi qu’une « brève audition », la commission chargée de l’enquête devant l’entendre sur le fond.

Se disant « ne rien comprendre de ce qui lui arrive », il lui a été clairement signifié qu’il est « soupçonné d’avoir participé à des réunions mettant en cause la sécurité de l’état » ; des actions contraires à sa position de Conseiller spécial du Chef de l’Etat en charge de la sécurité nationale. 

Visiblement dépassé et très fatigué par ce qui lui arrive, le vieil homme a néanmoins eu droit à la visite de son épouse, son frère ainsi que de son médecin personnel sans compter les défenseurs des Droits de l’homme. 

Devoir d’enquêtes supplémentaires    

Dans un document dont la date remonte au 07 janvier 2022 que votre  journal a pu consulter, l’Administrateur Général de l’ANR Jean-Hervé Mbelu Biosha ; celui-là même qui entend François Beya ; sollicitait un devoir d’enquête auprès de l’opérateur téléphonique français Orange RDC.  

Cette demande  dite « pour des raisons impérieuses de sécurité d’Etat » concerne le numéro d’appel 0896073187 pour lequel il est requis la transmission aux services de « l’identité complète et les coordonnées précises de l’utilisateur, les relevés de ses appels entrants et sortants, ainsi que les SMS reçus et envoyés durant la période allant du 1er mai 2021 à ce jour ; les coordonnées des relais de prise en charge des communications de ce numéro ainsi que les numéros IMEI des appareils utilisés ».

Il y est également demandé de « communiquer les dates d’activation, désactivation et réactivation de ce numéro ».