Sud-Kivu-Retour de Ngwabidje : Nous entrons dans une zone de turbulence "Tribune"
Deux mois et deux semaines ont suffi ont Gouverneur déchu Théo Ngwabidje de reprendre ses fonctions de Gouverneur au Sud-Kivu. Il a foulé le sol de sa province ce lundi 21 février après qu'il soit réhabilité par la cour constitutionnelle en date du 8 février 2022.
Néanmoins, Théo Ngwabidje est arrivé dans un climat de méfiance entre son gouvernement et l'assemblée provinciale, mais la grande partie de la classe politique et sociale du Sud-Kivu qui ne jure que sur son départ définitif à la tête du gouvernement provincial du Sud-Kivu.
Dans sa tribune parvenue à libregrandlac.com, M. Josué Boji, fins politiques sud-kivutien, le retour de Théo Ngwabije était prévisible dès lors qu'il avait en poche son arrêt et aussi les "millions détournés".
Mais, le front anti Ngwabije est de loin beaucoup plus consistant que les pro; Nous entrons dans une zone de turbulence et sieur Ngwabije ne peut désormais se déplacer qu'avec une escouade de la garde présidentielle.
Ce bras de fer avec la majorité de ses concitoyens, ne fera pas long feu, car le front se poursuivra avec détermination et portera ses fruits.
A moins qu'il n'ait la sagesse de démissionner, il sera très bientôt rappelé à Kinshasa pour consultation, d'autant plus qu'il sera incapable de mobiliser les millions promis à ses protecteurs.
Mais, personnellement j'apprécie beaucoup son retour, c'est une expérience de plus pour nos valeureux députés, notamment les plus vertueux.
Qui veut ceuillir des roses ne doit pas craindre des épines. Le maintien de la mobilisation de la population en faveur de la bonne gouvernance est plus que nécessaire pour que le changement tant attendu dans la gestion de la chose publique voie enfin le jour.
Le prochain Gouverneur, sera certainement motivé à travailler pour le peuple, car la ténacité de ce dernier à obtenir le changement sera un enseignement dont l'ensemble de la classe politique se souviendra.
Il faut tenir ferme et ne pas reculer, c'est l'avenir de notre province qui est en jeu. Les actions doivent impérativement rester non violentes, nous défendrons nos droits à genoux, sans armes à la main.
Nous aimerions bien que Ngwabije se promène tranquillement sans un escadron de militaires surarmés, d'autant plus qu'il n'en a pas besoin, car nous sommes des adeptes de la non violence. Nous prônons une résistance pacifique.
Nous ne voulons absolument pas de pertes en vies humaines, les grenades lacrymogènes, ne peuvent rien nous faire car les larmes qui coulent constamment dans nos yeux sont une fontaine naturelle dont la source vient de notre souffrance.
La réjouissance de ceux qui acclament le retour du symbole de tout ce qui bloque le développement de notre province, ne peut qu'inspirer un sentiment de compassion à leur égard, car se réjouir de la victoire de la médiocrité est un signe révélateur du marasme dans lequel leurs cœurs sont plongés, nos prières sont l'unique solution.
Josué Boji.
