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Bukavu : Faut-il continuer à payer les factures de la Société Nationale d'Electricité à Bagira? (Tribune)

La ville de Bukavu sombre dans le noir. Le courant électrique est devenu une denrée rare consommable uniquement tard la nuit jusqu'au petit matin. Quelque soit cette rareté du courant électrique, les abonnés sont obligés de payer les factures qu'ils n'ont pas consommé. L'inquiétude gagne plus d'un abonné qui y voit un rançonnement de la part des services de la société nationale d'électricité. C'est le cas du président du noyau communal de Bagira, M. Gentil Kulimushi, qui, dans sa tribune, s'insurge contre cette situation.
 
Les 10 quartiers de Bagira non servis en courant électrique SNEL dans la ville de Bukavu. Faut-il continuer à payer les factures de la SNEL dans la commune de Bagira ?
 
La société civile noyau communal de Bagira s'insurge contre le manque exagéré du courant électrique dans les 10 quartiers de la commune de Bagira.  Ce qui contribue à une insécurité grandissante et à la perte d'argent des abonnés de Bagira.
 
Le courant électrique n'est disponible qu'à 01h vers 04h du matin cela chaque nuit. Plusieurs abonnés ont déjà oublié l'existence du courant électrique dans leur ménage, certains font plus d'une année sans en profiter.
 
D'après le principe de payer ce qu'on consomme, la société civile noyau communal de Bagira regrette de voir que des factures allant de 10.000FC, 15.000FC à 27.500FC sont imposées aux abonnés alors qu'ils consomment rarement 03h de temps cette énergie.
 
Ici plusieurs cabines électriques qui ont été installées dans différents quartiers sont aujourd'hui objet de vol et sabotage par des personnes non autrement identifiées car elles font même une semaine, voire un mois sans être servies par la SNEL.
 
Faut-il encore avoir confiance à la SNEL ?
 
La société civile noyau communal de Bagira constate encore une inégalité voire une discrimination dans la distribution du courant électrique SNEL. Les sociétés Bralima, Pharmakina et certains abonnés privés (dits clients spéciaux) sont alimentés 24h sur 24h. Des arrangements entre agents de terrain au détriment des abonnés et de la société SNEL seraient à la base de ce phénomène "courant spécial" alors que nos deux grands hôpitaux, l'hôpital général Dr. Rau et de Bagira, nos plusieurs maternités et Centres de santé, nos bureaux administratifs en manquent au quotidien.
 
C'est qui étonnant, est de constater que même des abonnés qui se sont déjà déconnectés continuent à recevoir des factures alors qu'ils étaient déjà déconnectés il y a plus d'une année voire plusieurs années suite à cette absence cruelle du courant électrique "SNEL" dans leurs domiciles.
 
Mais aussi, les grandes lignes qui alimentent l'usine Regideso Murundu, le Renatelsat Karhale, l'UOB, l'ISTM et l'UCB Karhale, certains territoires dont Kabare et Kalehe et la ville de Goma passent sous l'œil impuissant de tous ces abonnés victimes cette absence totale du courant électrique "SNEL" alors qu'ils devraient être privilégiés.
 
La société civile noyau communal de Bagira recommande à la direction provinciale et au centre de distribution SNEL de chercher des mécanismes pour facturer ces abonnés au prorata de leurs consommations afin d'éviter cette forme d'escroquerie qui ne dit pas son nom. Toutefois, réitérons de notre sollicitation de depuis belle lurette de voir une implantation des bureaux de perception et de réception des abonnés au quartier Cikonyi pour ceux de Kanoshe, Cikera, Mulambula et une partie du quartier Nkafu-Kadutu, un autre au quartier Ciriri pour les abonnés de Ciriri et Mulwa.
 
Demandons à tous les abonnés de 10 quartiers dont Cikonyi, Cikera, Chai, Lumumba, Nyakavogo, Mulambula, Mulwa, Ciriri, Buholo-Kasha, Kanoshe et à toutes les personnes de bonne volonté de hausser la voix afin de lutter contre ce phénomène tendant à nous insécuriser et à nous piller à ciel ouvert. Et de revendiquer leurs droits primaires en se rendant individuellement aux installations de la SNEL pour solliciter une facturation normale et adaptée à la consommation habituelle.
 
On ne peut plus continuer à faire semblant à cette injustice, le peuple doit être respecté et bien servi au prorata de sa consommation d'eau et d'électricité voire d'autres  biens de première nécessité.
 
Gentil Kulimushi, président de la société civile noyau communal de Bagira.

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