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Sud-kivu: Le BCNUDH capacite les acteurs de la société civiles sur la Justice Transitionnelle

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme «BCNUDH» en République Démocratique du Congo a débuté, ce jeudi 16 juin 2022 à Bukavu en province du Sud-Kivu, un atelier de trois de renforcement des capacités des membres des organisations de la société civile et de la coalition congolaise pour la justice transitionnelle sur les notions de la justice transitionnelle en République Démocratique du Congo.

Cet atelier permettra aux acteurs de la société civile du Sud-Kivu d’avoir un aperçu commun et conception claire sur les notions de la justice transitionnelle, mais aussi de s’engager dans une dynamique de la mise en œuvre de la politique nationale de la justice transitionnelle en République Démocratique du Congo.

L’animateur du jour, le Professeur Adolph Kilomba Sumaili, est revenu sur les généralités de la justice transitionnelle et différents modèles, ainsi que l’analyse contextuelle et la recherche de la vérité. Il a dégagé trois conceptions de la justice transitionnelle, notamment : la conception holistique, sélective et monolithique.
Pour le cas de la République Démocratique du Congo, il a été recommandé la «conception holistique» qui combine cinq éléments du traitement du passé en vue de construire un état de droit. C’est entre autres : le droit à la vérité, l’obligation de poursuivre pénalement les auteurs des crimes graves, la clémence, la réparation des crimes et les garanties de non répétition.

Le Prof. Adolph Kilomba a invité les acteurs de la société civile à s’activer dans la recherche de la vérité autour des crimes commis en République Démocratique du Congo en général et de la province du Sud-Kivu en particulier, mais aussi à amener le gouvernement congolais à ratifier la convention internationale contre la disparition forcée votée en 2012 par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Les participants ont été également outillés sur l’analyse contextuelle et la recherche de vérité en République Démocratique du Congo. Plusieurs éléments rentrent dans l’analyse de la politique de mise en œuvre de la justice transitionnelle, entre autres : l’instabilité du pays, la mauvaise gouvernance, le déséquilibre de la représentation dans la gouvernance, la gestion des ressources naturelles du pays, la position géographique de la République Démocratique du Congo, la cultures des peuples qui vivent à travers les frontières, l’histoire, les acteurs internes et externes qui sont impliqués,...

Il faut noter que les recommandations issues de cet atelier de trois jours vont contribuer dans la mise en œuvre de la politique nationale de la justice transitionnelle en République Démocratique du Congo.
Pour rappel, depuis 2003 les acteurs de la société civile demandent au gouvernement congolais de saisir le conseil de sécurité des Nations Unies afin de créer un tribunal pénal international pour réprimer les crimes graves commis depuis 1996, mais ils font face à un manque de volonté des décideurs politiques, qui depuis maintenant 26 ans, sont dans l’insouciance totale.

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