Sud-Kivu : Théo Ngwabidje a détourné plus de 4 millions de dollars américains (IGF)
La mission de contrôle de l'Inspection Générale des Finances "IGF" a finalement rendu son rapport sur la gestion financière du gouvernement provincial du Sud-Kivu. Dans son rapport synthèse, révèle un détournement de 4.667.562.060 dollars américains.
Ce rapport synthèse se présente comme suit :
1) le détournement de retrait en espèce d'un montant de CDF 3.809.268.496.00 effectué à la Banque Centrale du Congo à charge des gestionnaires du compte et du comptable public code 0629.
2) le détournement des retraits en espèce retirés auprès des banques commerciales des montants CDF 2.854.677.950,00 et USD 1.328.410,00 à charge du comptable public et des gestionnaires et des différents bénéficiaires. Cet argent était mis à la disposition de la province du Sud-Kivu en faveur des victimes de kasika, kamituga et Nyamugo.
3) La surestimation par la société SOCOC d'un montant de 450.000$ sur un marché public de 3.250.000$ conclu avec le gouvernement provincial, sous traité ensuite auprès de la société TRABEMCO au coût réel 2.800.000$.
4) Détournement par les gestionnaires d'un montant total de CDF 476.170.589,00 sur l'enveloppe de rétrocession destinés aux Entités Territoriales Décentralisées du Sud-Kivu. .
5) Détournement par le gouverneur d'un crédit de 1.000.000.000 accordé par la Rawbank en date du 20 juillet 2021 pour le paiement des salaires agents de la province, l'achat de dix bus marque Mitsubishi et l'aménagement d'une gare routière.
Ce rapport note aussi le gonflement de près de CDF 798.692.924,90 sur l'enveloppe de la paie par rapport aux états synthèses de paie approuvés par la direction de la paie. L'IGF a également rejeté des écritures comptables des dépenses d'un montant total de CDF 258.808.900, dont 210.681.920 pour l'exercice 2020 et 48.126.980 pour l'exercice 2021, pour absence des pièces justificatives régulières.
L'IGF vient affirmer les allégations des acteurs de la société civile et des députés provinciaux du Sud-Kivu, qui, à plusieurs reprises ont tenté de déchoir le gouvernement de Théo Ngwabidje pour megestion et détournement des fonds publics, mais aussi d'autres antivaleurs notamment : la spoliation des maisons de l'Etat, la signature de gré à gré des contrats de partenariat public-privé, la non mairie de la situation sécuritaire de la province, la chlochardisation des agents du gouvernement provincial et de son cabinet, les arriérés de salaires,...