Nord-Kivu : sur les traces de ces fromages de Masisi qui épatent les touristes (P1)
Les fromages consommés à Goma et dans le reste de la RDC sont produits majoritairement dans le territoire de Masisi. Dans la ville de Goma, ces fromages font actuellement partie de ce que visitent et dégustent certains touristes. Tout celui qui goûte un peu en sort satisfait. Jeudi 6 et vendredi 7 octobre 2022, un journaliste de Libre Grand Lac a fait deux jours dans la ferme de Luhonga sur les traces de fromages ‘’Gouda’’ qui font la fierté de la RDC.
« RDC : Il fait la fierté des Congolais et se consomme partout en RDC. Le fromage de Goma se fabrique à la main dans les somptueuses collines du Masisi. Et en plus il est délicieux », avait publié sur son twitter le confrère Clément Bonnerot, journaliste à France 24 le 19 février 2022.
https://mobile.twitter.com/cbonnerot/status/1362684630864920578
L’élevage constitue une grande activité économique dans la province du Nord-Kivu. A côté du lait cru, de la saucisse, la viande fraîche, le lait caillé, la crème fraîche, le yaourt, le territoire de Masisi jadis connu par la recrudescence de l’insécurité constitue ce jour le grenier de la province.
Début du travail de récolte de lait
Il est 7h 45 minutes dans la ferme de Luhonga, les bouviers se précipitent pour amener les vaches vers le bas de la colline afin de les traire. Des récipients de dernière génération dans la laiterie sont utilisés dans la ferme de Luhonga pour assurer l’hygiène du lait.
C’est à 10h 30 minutes que le travail de la collecte de lait prend fin, Mwambutsa Diamant est le gérant de la ferme, il nous confirme avoir produit 150 litres de lait et pense qu’il aura 150 de plus le soir pour une moyenne de 300 litres par jour.
Mais à côté, je suis intéressé par Komeza Munyamfura, un autre gardien dans la même ferme de Luhonga, il met un pot au lait à la bouche, il s’agit en tout cas du lait qui vient fraîchement de ‘’Rukara’’ nom d’une vache.
« Je suis en train de prendre ce lait car il contient tout le nécessaire pour ma santé. Je travaille dans cette ferme depuis maintenant 8 ans. Je me suis marié, j’ai deux enfants et je rêve de leur fournir le nécessaire pour leur vie », confie à Libre Grand Lac ce berger.
Ce jeune congolais dit avoir tiré profit dans son travail, il lance ainsi un appel aux autres qui traînent le pas dans la brousse servant comme des groupes armés.
« Je ne vois même pas pourquoi d’autres jeunes se laissent tromper par des seigneurs de guerre pour souffrir dans les groupes armés », dit-il.
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