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RDC : L’affaire Vidiye Tshimanga Tshipanda devant la cour

L’affaire Vidiye Tshimanga Tshipanda, ex-conseiller stratégique du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi est jugée depuis ce matin du lundi 14 novembre 2022 devant la cour du Tribunal de Paix de Kinshasa Gombe.

Toujours présumé innocent, trois griefs sont retenus contre l’ancien enfant terrible de la « fatshisphère » à savoir des indices sérieuses de « corruption passive » pour s’être présenté comme un acteur important auprès des prétendus vrais-faux investisseurs. Mais aussi de « trafic d’influence » pour avoir clairement sollicité une commission contre les facilitations d’accès aux mines du pays et une dernière accusation à sa charge, « d’offenses envers le Chef de l’Etat » pour avoir exposé la personnalité de son « ancien ami » en mêlant le nom de Félix Tshisekedi dans cette affaire.

Depuis la diffusion en septembre 2022 par le Journal suisse Le Temps d’une vidéo où on le voit proposer un accès aux mines en échange d’une commission, le désormais démissionnaire conseiller stratégique reste dans la tourmente.

Plusieurs réquisitions du Procureur dans les milieux des affaires sont à la base du procès de ce jour. Dans les faits, ventant de sa proximité amicale avec le Chef de l’Etat, il proposait entre autre de créer une société avec les faux investisseurs dans laquelle il détiendrait une participation déguisée par des prête-noms.

Après une audition marathon de près de 7 heures au Parquet Général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe et une inculpation avec mise sous mandat d’arrêt provisoire (MAP) alors des faux rumeurs l’annonçait en fuite en Belgique, Vidiye Tshimanga Tshipanda avait été écroué le mercredi 21 septembre 2022 au Centre Pénitencier et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) connu sous le nom de la Prison centrale de Makala dans la commune de Selembao pour y être incarcéré.

A l’époque, le tribunal soupçonnait des infractions de « blanchiment d’argent », « financement du terrorisme », « achat d’armes » et « trafic d’influence ». Mais contre toute attente, moins d’une semaine après sa mise en détention provisoire, Vidiye Tshimanga Tshipanda était libre au soir du mardi 27 septembre 2022 où il quittait la prison où il était détenu pour regagner son domicile de la commune de la Gombe.

Pour se justifier, le parquet indiquait que Tshimanga devrait « continuer de comparaître au Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe qui poursuit son instruction » sur les faits se rapportant à ses conversations filmées avec des supposés vrais-faux investisseurs dans le secteur minier.

En octobre 2022 dernier, une contre-enquête est tout de même venue jeter un doute se rapprochant de la thèse avancée d’un « complot » dont Tshimanga aurait été victime. Et avec à la manœuvre, le « sulfureux »  homme d’affaires israélien Dan Gertler sous sanctions américaines pour ses agissements de corruption dans le secteur minier sous le régime Joseph Kabila.

Vidiye Tshimanga n’expliquait-il pas lui-même que « le contenu entier de l’enregistrement rendu public avait été saucissonné et sorti de son contexte. Ceci, aussi, afin de faire la lumière sur les commanditaires de ce montage grossier, dont nous détenons un enregistrement qui contredit le sens qu’ils ont voulu donner à mes propos sortis de leurs contexte », écrivait-il dans sa lettre de démission au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Ca sera donc à la justice de démêler le vrai du faux dans ce dossier scandaleux.

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