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Les chefs d’Etats de l’EAC n’ont pas accordé l’offensive aux troupes, la RDC vers la prochaine étape

La recherche de la paix dans la région des grands lacs en général et dans l’est de la RDC en particulier préoccupe les dirigeants de ces pays. Des assises consacrées à la situation sécuritaire dans la partie orientale de la RDC et aux tensions entre Kinshasa et Kigali étaient encore à la table à Bujumbura ce 04 février.  Le Congolais Felix Tshisekedi, le Rwandais Paul Kagame, l'Ougandais Yoweri Museveni, la Tanzanienne Samia Suluhu, le Kényan William Ruto et le Burundais Évariste Ndayishimiye ont plutôt signé un cesser le feu et une prochaine rencontre des généraux de ces pays.  

 

Des manifestations contre les Forces Régionales de l’Afrique de l’Est (EAC) en RDC se poursuivent. Des Congolais appelant à repenser d'urgence à la mission et au mandat de l'EAC ont abondé les rues de Goma et d’autres villes du pays.  Lors de la récente série de manifestations dans la ville congolaise de Goma, qui a commencé le lundi 6 février, après le sommet des chefs d'État à Bujumbura, les manifestants ont accusé la force régionale de la "passivité" vis-à-vis des groupes armés, en particulier le M23.

 

Les manifestants sont déterminés et menacent de plus en plus la force régionale, exigeant une opération offensive contre les rebelles du M23 ou le retrait de ces forces en RDC. Certains analystes à Kinshasa suggèrent une expulsion de la force régionale, ou une sortie de la RDC de l’EAC à laquelle elle a adhéré en 2022.

 

Ce qui est clair cependant, c'est que le récent sommet de l’EAC à Bujumbura n'a pas accordé l'autorisation de mener des opérations offensives dans l’est du pays, il a plutôt privilégié les processus politiques et le désarmement des groupes armés. 

 

Il reste peu d'options à la République démocratique du Congo, qui se trouve également dans une année électorale. Pour gagner le soutien de l'opinion publique et l'avantage électoral. Certaines sources à Kinshasa indiquent qu'il est prévu de conclure un accord de défense bilatéral avec le Kenya, en vertu duquel les forces de défense kenyanes mèneront conjointement des opérations de combat avec l'armée locale, les FARDC. Il s'agit d'un arrangement parallèle à la Force Régionale de l’EAC, dont le mandat est entravé par un manque de bonne volonté collective et d'intérêts variés dans la géopolitique de l’EAC.

 

Cette initiative permettra aux forces de défense kenyanes de combattre les groupes armés de l'Est de la RDC dans des combats conjointement avec les FARDC. Elle pourrait également accélérer le processus d'imposition de la paix après les retards pris par les Forces régionales de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) dans son engagement avec les groupes armés.

 

Commentaires (Total : 1)

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M. Nicolas 11/02/2023 21:43:59

L'option d'un arrangement parallèle avec pour l'offensive avec les Kenyans reste un piège, pourquoi s'enfermer dans cette EAC ?

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