RDC: Salomon Kalonda, à Bukavu, lance un sévère avertissement au gouvernement Tshisekedi concernant le projet de loi Tshiani. La législation proposée est jugée discriminatoire et Kalonda exhorte le régime à reconsidérer son soutien au projet de loi
Salomon Kalonda Della, le haut représentant du parti politique Ensemble pour la République président national du Grand Kivu, s'est rendu mardi 4 avril après-midi à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu dans la région Est de la République démocratique du Congo, 2023.
Accueilli par une foule massive à son arrivée à Port Ihusi, l'un des plus proches collaborateurs de Moïse Katumbi a révélé qu'il entendait faire le point sur la situation du parti Ensemble pour la République dans la province du Sud-Kivu lors de sa visite.
Il a en outre noté que son séjour était l'occasion d'éduquer la population sur la loi Tshiani, qui disqualifierait délibérément M. Katumbi de se présenter à la présidence lors des prochaines élections.
Au cours de son séjour, l'orateur a exprimé le désir d'explorer le Sud-Kivu pour mieux comprendre la situation.
Dans le même temps, il prévoyait de tirer parti du processus d'inscription des électeurs en cours en incitant les masses à s'enrôler et à obtenir autant de sièges que possible.
Tout en reconnaissant la candidature de Moise Katumbi, il a précisé que ce n'était pas encore la période officielle de campagne et s'est donc abstenu d'en discuter.
La proposition de loi Tshiani a fait sensation en République démocratique du Congo, les partisans de Moïse Katumbi craignant qu'elle ne vise à le destituer avant les prochaines élections.
Salomon Kalonda a mis en garde contre l'impact diviseur d'une telle loi, qui pourrait fragmenter davantage la communauté congolaise alors que la sécurité nationale est déjà une préoccupation majeure pour le régime.
Il est à noter que la loi Tshiani devrait être discutée vers la fin de la session de mars 2023 de l'Assemblée nationale.
L'une de ses dispositions prévoit que les postes désignés de "souveraineté", y compris le Président de la République, l'Agence nationale de renseignement et la Direction générale des migrations, ne doivent être occupés que par des personnes dont les deux parents sont nés au Congo.