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RDC : Les villages de la chefferie de Bwito dans le Rutshuru ont été le théâtre d'une macabre découverte, alors que des dizaines de corps sans vie ont été retrouvés

Dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), de nombreux corps sans vie ont été découverts, répartis sur les villages de Kashali et Kazaroho dans la chefferie de Bwito.
 
Les victimes, dont le décompte dépasse 60, ont péri entre le 20 et le 25 avril, du fait de la faction rebelle M23 de Mabenga, située à environ 100 km de Goma sur la route nationale numéro 2 (RN2).
 
Isaac Kibira, le délégué adjoint du gouverneur à Bwito, note que les rebelles ont également enlevé plusieurs civils se rendant au travail dans les champs près de Kashali et Kazaroho. Les atrocités commises contre les populations de Kazaroho, Kirumba et Kasali sont profondément regrettables.
 
A Kasali, où la population effectue des migrations saisonnières, plus de 60 individus ont été brutalement massacrés le 20 avril 2023 par le M23. Récemment, un habitant inquiet a découvert les corps sans vie de ces victimes, dont plusieurs étaient liées avec des moustiquaires ou des sacs Muvera.
 
Isaac Kibira, le sous-délégué du gouverneur dans la chefferie de Bwito, confirme que le M23 est responsable de ces actes odieux et pourrait provenir de Mabanga.
 
Le cadre local nécessite la collaboration du gouvernement congolais, de la force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) pour assurer la sécurité de la population de la région.
 
La sécurité de la population est en danger et nous implorons le gouvernement, l'EAC et la MONUSCO d'agir.
 
Il est inconcevable de laisser les massacres publics se poursuivre sans contrôle. Les militants du M23 sont actuellement situés à Mabenga, mais avec la présence de l'EAC, les massacres de civils seraient évités.
 
À Kasali, il y a une production importante de maïs et la population affamée tient à récolter ses récoltes, mais les insurgés du M23/RDF les guettent et les assassinent. Nous condamnons ces atrocités et appelons à une enquête immédiate pour assurer la sécurité de la population.
 
Pas plus tard qu'hier, nous avons escorté d'autres personnes vers un lieu inconnu. Divers territoires censés être libérés du M23 sont toujours sous son emprise, malgré sa supposée défaite.
 
Le gouvernement a récemment révélé que la rébellion renforce ses positions le long de la RN2, avec un focus sur l'axe Mabenga situé dans le parc des Virunga.
 
Selon des sources à Kinshasa, les renforts arrivent de Chanzu, Runyonyi et Sabinyo. La semaine dernière, le général Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l'EAC, a admis que le M23 ne s'était pas complètement retiré de certaines zones des territoires de Nyiragongo et de Rutshuru.
 
Selon lui, le processus de retrait a été engagé et environ 90% des troupes du M23 se sont déjà retirées. Cependant, c'est un processus continu, d'où le cessez-le-feu et le cantonnement en cours.
 
Les récentes découvertes alarmantes ressemblent de façon frappante aux atrocités commises par les militants du M23 vers la fin de 2022 dans les villages voisins de Kishishe et Bambo.
 
Suite à la prise de contrôle par le M23 de plusieurs villes des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, les principales routes qui alimentent Goma ont été coupées.
 
La capitale régionale est restée coupée du reste des territoires. Cependant, le déploiement des troupes de l'EAC, comprenant des troupes du Burundi, du Kenya, du Soudan du Sud et de l'Ouganda, a permis à certains motos-taxis de fonctionner malgré la peur des militants du M23.
 
Les combattants sont connus pour se déguiser en civils et se fondre dans la population locale.
 
 

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