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RDC : Dossier Mwangachuchu Hizi Édouard, une bombe économique et politique insoupçonnée

La requête en « Exception d’inconstitutionnalité soulevée par le prévenu Mwangachuchu Hizi Édouard dans la cause sous RP 031/23 pendante devant la Haute Cour Militaire, pour violation de l’Ordonnance-loi n°78-001 du 24 février 1978 relative à la répression des infractions flagrantes et de la loi n°013/2002 portant Code judiciaire Militaire » a été déclarée « non fondée » le jeudi 27 avril 2023. Par la même occasion, la Cour constitutionnelle a demandé à la Haute Cour Militaire de poursuivre son instruction.

De Laurent Nkundabatware Mihigo à Edouard Mwangachuchu Hizi  

Dans ce dossier sensible dont l’instruction se poursuit devant la Haute Cour Militaire et qui implique l’ancien sénateur aujourd’hui député national élu de Masisi, il ne tardera pas encore longtemps que la boite de pandore des complicités congolo-rwandaises ne soit ouverte malgré la discrétion de la justice militaire.

Président du parti Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) en remplacement du rebelle tutsi Laurent Nkunda, de son vrai nom Laurent Nkundabatware Mihigo ; sujet rwandais actuellement refugié dans son pays depuis sa défaite militaire négociée de 2009. Du mentor délégué rwandais Nkundabatware à l’exécutant sur terrain quelques années plus tard Édouard Mwangachuchu, il n’y avait qu’un fil.

Déjà en difficulté face aux militaires patriotes de l’armée congolaise en octobre 2008 qui allait le capturer, par un arrangement dupé entre Joseph Kabila et Paul Kagame ; la RDC acceptait le 20 janvier 2009 l’entrée des troupes rwandaises dans le Nord-Kivu au motif d’une opération conjointe contre le CNDP et les rebelles hutus rwandais dans l’Est de la RDC. Cette imposture coutera sa place du président de l’Assemblée nationale à Vital Kamerhe qui avait osé contester Kabila.

La vraie-fausse arrestation de Laurent Nkundabatware Mihigo, le 22 janvier au Rwanda n’était que de la poudre aux yeux des congolais pour les endormir dans le grand complot qui se tramait contre le pays. En réalité, cette manœuvre dilatoire ne visait qu’à infiltrer encore davantage les éléments de l’armée rwandaise en RDC avec un autre objectif, celui de sauver la tête de Nkundabatware en l’exfiltrant dans son vrai pays d’origines.

Amené d’abord à Gisenyi, ville rwandaise frontalière de la RDC où il fut placé en résidence surveillée, l’ancien caporal de l’armée rwandaise devenu Général au sein des FARDC fut ensuite transféré à Kigali où il vit désormais. Toutes les vraies-fausses démarches entreprises par les rencontres des ministres rwandais et congolais de la Justice de l’époque pour son extradition en RDC sont demeurées infructueuses et sans résultat concret jusqu’ici ; le Rwanda protégeant son homme qui en sait trop !

L’accalmie qui ne sera que de coutre durée fera que des cendres du CNDP naîtra le Mouvement du 23 Mars dit M23, une nouvelle rébellion présentée comme congolaise mais pour la défense de tutsis qui seraient discriminés en RDC.

Pour mettre fin à cette nouvelle imposture rwandaise en RDC et à la guerre d’invasion, Joseph Kabila va s’acheter la paix au détriment de la RDC entre 2012 et 2013. Des accords secrets signés avec Kigali font que le Rwanda se verra attribué des concessions minières riches en coltan dans le Nord-Kivu comme monnaie d’échange pour que le M23/CNDP accepte la cessation de la guerre. Et c’est ici que le nouveau président du CNDP officiel Edouard Mwangachuchu entre en danse. Il créé la Société Minière de Bisunzu (SMB) dont la licence d’exploitation est de 50 ans ; en réalité une couverture du Rwanda, devenu 1er producteur mondial de coltan, ce minerai rare dont aucune mine ne se trouve sur son territoire.

Le cowboy Edouard…

Notable autant craint que redouté de la province du Nord-Kivu, non pour ses exploits politiques mais plutôt pour les méthodes de terreur parfois par lui utilisées contre ses adversaires et tous ceux qui se dressaient sur son chemin, Edouard Mwangachuchu Hizi est le cheval de Troie du Rwanda dans les institutions congolaises. Député national élu de la circonscription de Masisi et membre de la Commission Economique et Financière à l’Assemblé nationale, toute la production du Coltant de sa société n’a jamais profité à La RDC mais plutôt au Rwanda où il possède plus d’affaires économiques.

Jugé en flagrance devant la Haute Cour militaire à Kinshasa depuis vendredi 03 mars 2023, plusieurs charges lourdes pèsent contre lui notamment : « atteinte à la sûreté de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs et incitation à commettre des actes contraires à la discipline », des accusations qu’il nie fermement.

Or la découverte par des miliciens locaux d’autodéfense mardi 28 février 2023 de deux caches d’armes dans la concession de sa SOCIÉTÉ MINIÈRE DE BISUNZU Sarl (SMB) à Rubaya, une localité où plus de 50 % de Coltan exploiter en RDC provient des mines sous son contrôle à travers des milices armées qui n’hésitent pas à commettre des massacres selon des sources.

D’après les documents relatifs aux Statuts de la SMB, il s’avère que c’est à l’époque du règne de Joseph Kabila que Mwangachuchu a reçu officiellement les autorisations d’exploitation du coltan congolais de Rubaya, pour une durée de 35 ans (donc de 2015-2050). Qu’on s’imagine la RDC, capitale mondiale du Coltan mais que ce minerai stratégique est contrôlé par un individu, soupçonné de mèche avec toutes les rebellions qui se sont succédées dans l’Est du pays.

Du reste, la SMB ne comptant que 5 actionnaires qui sont tous les enfants Mwangachuchu sauf le sixième. La question qui demeure est celle de savoir pourquoi les autorités de l’époque ont-elles créer un tel « monstre » économique avec autant des problèmes pour des intérêts d’un individu alors que les conséquences tombent sur les populations innocentes qui sont massacrées en silence.

Des violents combats entre les forces loyalistes des FARDC et les rebelles terroristes supplétifs de l’armée rwandaise du M23 avaient lieu dans cet endroit avant que des effets militaires soient découverts par des milices d’auto-défense comme dans sa résidence de la capitale Kinshasa, dans la commune de la Gombe, des éléments qui feraient paraitre l’homme comme le financier de premier plan du M23.

Selon un de nos enquêteurs notre enquêteur sur place, « Tout le monde à Goma savait que ses gardes sont des militaires qui viennent du Rwanda. Ils traversent à partir de la Grande Barrière de Goma comme des civils alors qu’ils ne le sont pas, mais en réalités des militaires Rwandais. S’il y a un endroit qu’il faut inspecté et saisir, c’est le complexe hôtelier La Frontière à Goma appartenant à la famille Mwangachuchu ».

Du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RDC-Goma) au CNDP pour arriver au M23, une seule idéologie mensongère, la « défense des tutsis » qui seraient persécutés en RDC. Dans ce qui parait comme un complot contre la RDC et qui justifie l’invasion de la Rwanda Defense Force (RDF), Mwangachuchu n’est pas un homme seul et « il est resté toujours très proche des rebelles » explique une source anonymement par crainte des représailles.

De James Kabarebe comme Chef d’Etat Major de l’armée sous Laurent-Désiré Kabila et après avec Joseph Kabila, ils sont encore trop nombreux des rwandophones qui se sont infiltrés en politique et dans les services de sécurité du pays ; servant de « cheval de Troie » à l’agression du Rwanda. Selon notre source bien renseignée, « plus de 100 officiers des FARDC et autres responsables des services de sécurité interne et extérieure sont impliqués dans ce vaste complot au nom de leur appartenance à une communauté se disant persécutée par les congolais », ce qui demeure plus que faux car l’hospitalité légendaire de la RDC aux réfugiés du monde entier reste connu par tous.

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