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Dossier Biselele : l'ACAJ parle d'un procès politique avec une justice à la solde des plus forts

Le dossier Biselele fait partie des cas de violations des droits de l'homme recensés par l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ). L'ong dirigée par Me Georges Kapiamba ne mâche plus les mots. Devant la presse vendredi 26 mai 2023, le président de l'ACAJ a rappelé que le procès Fortunat Biselele illustre parfaitement bien le cas d'une justice aux ordres.

L'ACAJ craint que les violations répétées des droits de l'homme n'entachent le mandat de Félix Tshisekedi qui se bat pour améliorer l'image de son pays à l'extérieur. Mais, les dérapages de ces derniers jours inquiètent l'organisation et laissent voir une justice instrumentalisée selon que le prévenu soit dans le camp des faibles ou celui des hommes forts du régime.

Une justice aux ordres

Partant du fait que le droit est l'un des principaux instruments de l'État dans l'exercice du pouvoir, l'ACAJ a soutenu que le pouvoir judiciaire constitue le fil conducteur pour la promotion d'un véritable État de droit.

« Malheureusement, a fait remarquer l'ACAJ, il est de plus en plus constaté que la justice tarde à abandonner les travers qui la caractérisent depuis plusieurs décennies. Aucun effort n'est fourni pour lui permettre de remplir son rôle d'élément régulateur des rapports en société ».

Et de poursuivre que « d'aucuns ne cessent de de se plaindre d'une justice aux ordres rendant ses jugements à la carte et sur base des considérations étrangères au droit ».

La célèbre organisation non gouvernementale de défense des droits de l'homme s'est référée à l'actualité judiciaire du moment, en l'occurrence l'affaire Fortunat Biselele, pour illustrer son constat d'une justice à la carte.

« L'ACAJ en voudrait pour illustration le cas de monsieur Biselele Kayipangi allias Bifort, ancien conseiller privé du chef de l'État, détenu pour des infractions qui revêtent un caractère éminemment politique, lesquelles font de lui de facto un prisonnier politique ».

Tout est questionnable dans le procès Bifort Biselele

Mais ce n'est pas tout car, pour l'ACAJ, l'interruption brutale des soins médicaux prodigués à Fortunat Biselele, sa détention ainsi que la reprise de son procès sans tenir compte de son état de santé préoccupant sont questionnables.

« Une fois de plus, l'ACAJ condamne ce procès politique et non équitable dont le déroulement viole systématiquement les engagements de la RD Congo en matières des droits de l'homme », a vociféré Me Georges Kapiamba.

S'agissant de l'examen et du rejet par les membres du tribunal récusés, des motifs de leurs accusations à l'audience du vendredi 26 mai, l'ACAJ révèle que ses observateurs « ont noté à cette occasion l'existence d'énormes pressions politiques sur le déroulement du procès depuis son démarrage jusqu'à ce jour ».

Venant d'un défenseur des droits de l'homme considéré par une certaine opinion comme pro pouvoir(à tort ou à raison), ces constations sont à prendre très au sérieux.

Elles donnent raison aux avocats de Bifort Biselele, qui ont dernièrement fustigé « un acharnement » contre leur client et indexé notamment l'AG de l'ANR d'être parmi les cerveaux de ce «procès politique ».

Commentaires (Total : 1)

A
Amisi Tshoma 29/05/2023 12:09:37

Ce que kapiamba dit ne tient pas debout car ce traître de biselele a mis la RDCongo en danger du fait qu'ilest une des personnes qui vendaient la mèche au sanguinaire kangama et ses chefs qui sont les multinationales

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