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Sud-Kivu : Le RENAF met en place une campagne "Familles sans Drogues"

L'asbl Renaissance Africaine "RENAF" en sigle a mis en place une campagne dénommée : "Familles sans Drogues au Sud-Kivu".

Dans son communiqué de presse du 2 août 2023, le RENAF fait savoir que l'objectif est de renforcer l’action multisectorielle par une gouvernance efficace, un engagement politique, un leadership, un dialogue et une coordination accrus pour lutter contre les drogues en RDC et augmenter la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de mesures appropriées et soutenues visant à réduire l’usage nocif des drogues dans la province du Sud Kivu.

Le Coordonnateur du RENAF, M. Laurent Balagizi, note que la santé publique en RDC doit rester la priorité et la réglementation relative au contrôle des drogues doit évoluer rapidement, notamment en ce qui concerne l’usage médical, et le Gouvernement Congolais doit investir davantage dans la recherche afin de suivre les effets des politiques menées et de prendre des décisions éclairées

L'asbl Renaissance Africaine envisage des mesures pour réduire au minimum les conséquences néfastes de l’usage de drogues sur la santé publique et la société, c'est entre autres, réduire les inégalités et les disparités d’accès aux traitements et à des services complets, dans le cadre d’un continuum de soins, pour les personnes faisant usage de drogues, en particulier pour les groupes vulnérables et marginalisés.

"Des initiatives à grande échelle visant à prévenir l’usage de drogues en milieu scolaire, dans le cadre familial et au niveau des collectivités sont nécessaires pour réduire le risque que les troubles liés à cet usage n’augmentent, compte tenu en particulier de la prévalence élevée des problèmes de santé mentale constatée aujourd’hui", lit-on dans le communiqué.

Pour le RENAF, l’approche suivie en matière de traitement doit reposer sur le volontariat et les droits humains et la RDC devrait redoubler d’efforts pour assurer l’accès à des services de qualité, dont il est avéré qu’ils réduisent les troubles liés à l’usage de drogues, tant au niveau national, provincial que local et dans tous les groupes de population.

"Le fait de réduire la stigmatisation des personnes faisant usage de drogues rendra plus accessibles et plus efficaces les traitements et les interventions dont elles ont besoin. Étant donné que certains groupes de population faisant un usage de drogues particulièrement intensif subissent des dommages disproportionnés et n’ont que très peu accès aux services, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour concevoir et mettre en œuvre des politiques et des programmes répondant aux besoins particuliers de ces groupes", note cette organisation.

Le Coordonnateur de RENAF, M. Laurent Balagizi, fait savoir qu'il est important d’adapter les programmes aux personnes sans-abri, à celles qui travaillent dans l’industrie du sexe ou qui souffrent de traumatismes, ainsi qu’à d’autres personnes rencontrant des obstacles pour accéder aux services, y compris celles qui présentent des comorbidités supplémentaires liées à la santé mentale, celles qui sont incarcérées ou qui l’ont été, et les femmes enceintes.

Pour lui, des engagements politiques et financiers doivent être pris pour déployer à plus grande échelle des interventions ciblant les inégalités structurelles et économiques, les normes socioculturelles néfastes ainsi que les inégalités et la violence fondées sur le genre, qui nourrissent les épidémies de VIH et d’hépatite touchant les personnes qui font usage de drogues.

Par ailleurs, il relève la nécessité de protéger les environnements fragiles qui sont utilisés ou exploités par les trafiquants de drogues et d’autres criminels qui compliquent encore la situation et appelle la conduite d’efforts intégrés pour s’attaquer aux problèmes liés à la drogue et à l’environnement que rencontre le Gouvernement Congolais un Pays qui abrite d’importants écosystèmes menacés.

Il faut apporter à la RDC ( pays fragile et en conflit), un suivi et un soutien permanents pour éviter que les économies illicites de la drogue qui se forment ou se développent ne nourrissent les conflits et l’instabilité ou ne freinent le redressement sur toute l’Etendue du Pays, recommande l'asbl Renaissance Africaine.

 

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