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Plus de 600 000 personnes déplacées en 6 mois suite aux combats au Nord-Kivu

Dans les six derniers mois, environ 600 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile en raison des affrontements violents impliquant des groupes armés dans différentes régions du Nord-Kivu. Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a récemment publié un communiqué décrivant une détérioration significative des besoins humanitaires pour les personnes déplacées ainsi que pour les communautés d'accueil.

Le CICR a rappelé aux parties engagées dans le conflit la nécessité de respecter pleinement leurs obligations en vertu du droit international.

Le communiqué souligne également que l'insécurité croissante dans la région rend difficile l'acheminement de l'aide humanitaire aux zones les plus touchées. Selon les Nations Unies, seulement 18 % des personnes déplacées au cours des six derniers mois dans le Nord-Kivu vivent dans des sites collectifs prévus à cet effet, tandis que 82 % se retrouvent hébergées par des familles d'accueil.

Un exemple concret de cette situation précaire se trouve à Oïcha, une commune rurale située au nord de la ville de Beni, abritant une population de 360 000 habitants. Depuis une décennie, les habitants de cette région sont pris en étau entre l'activisme des groupes armés locaux, les attaques attribuées aux ADF (Forces démocratiques alliées), et les conséquences des opérations militaires conjointes menées par les armées congolaise et ougandaise contre ces mêmes groupes armés.

"Le nombre de personnes déplacées à Oïcha est estimé à 165 000. Les centres collectifs conçus pour accueillir 5 700 personnes sont actuellement saturés avec l'hébergement de 7 200 personnes, selon les informations du Comité de déplacés d'Oïcha. Les autres personnes ayant fui les combats dépendent de la solidarité de la population locale pour se loger, se nourrir et boire dans la commune", précise le CICR dans son communiqué.

Les récents combats entre le mouvement rebelle M23 et d'autres groupes armés ont entraîné le déplacement d'au moins 78 000 personnes au cours des mois de juin et juillet.

Anne-Sylvie Linder, chef de sous-délégation du CICR à Goma (Nord-Kivu), a fait remarquer que les acteurs humanitaires sont confrontés à un manque de financement et à des difficultés d'accès. Elle souligne l'importance du soutien continu des donateurs pour les activités menées par les différents acteurs humanitaires présents dans la région.

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