Lutte contre le banditisme urbain à Kinshasa : Ce rappel à l’ordre du commissaire provincial de la police
À l'issue d'une ronde effectuée dans les districts de la N'sele, Tshangu et Mont Amba hier lundi, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise KILIMBALIMBA a rappelé à ses troupes le changement des mentalités et des comportements qu'ils doivent appliquer pour une police de proximité.
Cette tournée est partie de Legos, un quartier périphérique de la commune de la N'sele, où le banditisme urbain bat son record chaque jour.
À Biela, un quartier isolé de la commune de N'djili 1, comme à Kumbi, le patron provincial de la police était face aux éléments des forces de l'ordre avec des instructions claires.
« Comme nous l'avions promis, nous serons rigoureux d'abord envers les policiers. Votre travail est de protéger la population et ses biens. Nous acceptons les autorités politico-administratives et nous acceptons leurs instructions, car ils représentent le président de la République. C'est avec cette collaboration franche que nous saurons mieux affronter le phénomène des Kulunas. Faites très attention, vous, policiers, j'ai appris que l'arrestation des Kulunas est devenue un moyen pour vous de vous faire de l'argent. Quand vous arrêtez une personne, vous ne devez pas libérer une amende. Nous ferons d'autres propositions contre ce phénomène.
Face à la population, les cadres de base, les autorités politico-administratives, le commissaire provincial de la police insiste sur la collaboration entre les agents de forces de l'ordre et la police.
Des nouvelles stratégies ont été définies pour mettre fin au banditisme urbain. Il s'agit notamment d'un numéro vert pour dénoncer les forfaits de fauteurs de troubles.
« Si nous nous réunissons, c'est une question de stratégie mise en place. Papa, maman, les garçons du quartier, ainsi que les chefs des avenues, connaissent d'où viennent les Kulunas de vos quartiers et leurs modes opératoires. Nous envoyons aux bourgmestres et aux chefs de quartier les numéros d'appels en cas d'urgence. N'appelez pas pour n'importe quoi ».
Ce message a été relayé à Kisenso 1 et 2. Ici, le commissaire divisionnaire adjoint a assisté aux témoignages de certaines victimes qui ont assisté à une scène désastreuse ayant conduit à la perte d'une vie humaine. Un témoin de l'événement raconte :
« Je me contente de voir le général ici. Nous demandons cependant un renfort de sécurité. Je suis menacée. Ils m'ont même écrit une lettre disant que si vous ne renforcez pas votre sécurité, nous viendrons vous corriger ainsi que votre population ».
Au terrain de la gare, le bourgmestre de Kinsenso a présenté un échantillon de deux présumés auteurs de vol, mais aussi accusés d'avoir tué un paisible citoyen avec une arme blanche le week-end dernier.
Il faut noter que le commissaire provincial de la police de la ville de Kinshasa a promis de désactiver tous les récalcitrants qui s'évertuent à ne pas bien jouer leur rôle.
