Nord-Kivu : Le Dr. Denis Mukwege condamne fermement le massacre des nombreux civils à Goma.

Le Prix Nobel de la Paix 2018, Dr. Denis Mukwege, est profondément indigné par les images choquantes du massacre, dont ont été victimes les manifestants du mouvement politico-religieux « La Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations » (FNJMN) à Goma le mercredi 30 août 2023. 

Dans son communiqué du 1 septembre 2023, Mukwege condamne fermement cette barbarie perpétrée par des éléments de l'armée congolais, dont la mission première est pourtant de protéger la population et son territoire.
 
"Les FARDC ont fait un usage disproportionné, inacceptable et condamnable de la force. Cette énième bavure illustre l'urgente nécessité de mener une réforme profonde du secteur de la sécurité pour professionnaliser les forces de défense et de sécurité", dit Mukwege.
  
Tout en adressant ses sincères  condoléances aux familles des  victimes et compassion aux victimes, le médecin directeur de l'hôpital de Panzi exhorte le gouvernement à décréter un deuil national, veiller à ce que les victimes soient identifiées, prendre en charge les soins des blessés et apporter un  soutien psychologique aux  familles des victimes et aux membres de leur mouvement politico-religieux, mais également organiser des funérailles officielles et inhumer les victimes dans la dignité.

Le Prix Nobel de la Paix 2018, demande aussi qu'une enquête indépendante soit diligentée afin que toute la lumière soit faite sur cet incident tragique, et que les auteurs de ces actes ignobles soient jugés et condamnés conformément à la loi.

Pour rappel, à Goma, le matin du 30 août 2023, dans le quartier de Nyabushongo, la tension était palpable lors d'une manifestation organisée par le mouvement Wazalendo. Les manifestants réclamaient le départ de la MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo) et la construction d'un monument en l'honneur de Patrice Emery Lumumba. Ces manifestants ont été réprimés dans le sang faisant un bilan de 43 décès, 56 blessés et une centaine de personnes arrêtées selon le gouvernement provincial du Nord-Kivu. Les organisations de la société civile avancent un bilan plus lourd.