Le M23 annonce sa volonté de reprendre les armes contre Kinshasa après son retour à Kiwanja

Dans une déclaration faite mardi 18 septembre, Bertrand Bisimwa, responsable du M23, a confirmé la volonté de ce mouvement rebelle de reprendre les armes contre le gouvernement de Kinshasa. Cette déclaration intervient après le retour du M23 à Kiwanja, une ville située à l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Bisimwa a souligné que le M23 se préparait à une guerre plus importante.

" Le M23 se prépare à une guerre plus grande. Et même si Tshisekedi déclare aujourd'hui qu'il veut nous parler et conclure un accord ; cela nous serait difficile à croire car Kinshasa n'a jamais respecté ses accords dans le passé," à déclaré Bertrand Bisimwa, responsable du M23.

Le M23 est un groupe rebelle actif dans l'est de la RDC depuis plusieurs années déjà . Le mouvement a été formé principalement par des anciens combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), qui étaient intégrés dans l'armée congolaise dans le cadre d'un accord de paix signé en 2009.

Cependant, les anciens membres du CNDP ont accusé le gouvernement de ne pas respecter pleinement cet accord, notamment en ce qui concerne l'intégration des combattants et le partage du pouvoir. En conséquence, le M23 s'est séparé de l'armée et a repris les armes.

Le mouvement a été impliqué dans plusieurs affrontements avec les forces armées congolaises et les forces de maintien de la paix des Nations Unies. En 2013, le M23 a été défait militairement et s'est vu contraint de signer un accord de paix à Nairobi, au Kenya. Depuis lors, le groupe n'était plus actif sur le terrain.

Cependant, le retour du M23 à Kiwanja annonce une relance possible des hostilités dans la région. Cette déclaration survient dans un contexte de tensions croissantes dans l'est de la RDC, avec une recrudescence des violences commises par d'autres groupes rebelles et des atteintes aux droits de l'homme.

Il est clair que la situation dans l’est de la RDC reste complexe et fragile. Il est essentiel que toutes les parties impliquées, y compris le gouvernement congolais, les forces de maintien de la paix des Nations Unies et les groupes rebelles, s'engagent véritablement dans un dialogue sincère et constructif afin de parvenir à une solution pacifique et durable. La population de la région, qui a déjà beaucoup souffert des conflits armés, mérite une paix et une stabilité durable.