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Rutshuru : La cohabitation pacifique entre M23 et les troupes de l’EAC suscite l'indignation des habitants(Eric Butera)

Le retour des rebelles du M23 dans plusieurs villages de Rutshuru, en province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), suscite des inquiétudes et l'indignation des habitants.

Malgré l'accord de cession des territoires aux troupes de l'EAC (Force de la Communauté de l'Afrique de l'Est) , les rebelles continuent de circuler librement, alors que l'armée congolaise (FARDC) semble contrainte de rester confinée. Cette situation de cohabitation pacifique entre les militaires de l'EAC et les rebelles du M23 soulève des interrogations et alimente la frustration des populations locales.

Le témoignage d'Éric Butera, un habitant de Rutshuru, est révélateur de la colère qui gronde parmi les habitants : " Ce que nous observons actuellement s'appelle une cohabitation pacifique entre les rebelles du M23 et les militaires de l'EAC. Je ne comprends pas pourquoi nos militaires ne circulent pas dans les zones contrôlées par l'EAC, alors que les rebelles se déplacent librement. S'ils ont vendu notre pays, qu'ils nous le disent plutôt que de nous laisser à la merci des rebelles."

Le retour des rebelles dans les villages 

Les troupes de l'EAC avaient été déployées pour rétablir la paix et la sécurité dans la région. Des territoires avaient été cédés aux forces de la Communauté de l'Afrique de l'Est pour garantir la protection des civils et empêcher le retour des rebelles.

Pourtant, malgré cette présence militaire, les rebelles du M23 ont réussi à regagner plusieurs villages de Rutshuru. Aujourd'hui, ils circulent librement, tandis que les militaires congolais semblent relégués en arrière-plan. Cette situation soulève des questions sur l'efficacité de la mission de l'EAC et la capacité de l'armée congolaise à assurer la sécurité des populations.

La cohabitation pacifique entre les rebelles du M23 et les militaires de l'EAC est une réalité sur le terrain, selon les témoignages des habitants. Cette situation est source d'inquiétude, car elle montre que les rebelles ont une influence et un pouvoir de mouvement significatifs, alors qu'ils devraient être tenus à l'écart de la population civile.

Les habitants de Rutshuru se sentent abandonnés et expriment leur frustration face à l'inaction de l'armée congolaise. Éric Butera et d'autres témoins affirment que les militaires de l'EAC ont accès aux zones contrôlées par les rebelles, tandis que l'armée congolaise se voit limitée dans ses déplacements. Cette disparité renforce les craintes des habitants, qui redoutent une résurgence des violences et des exactions commises par les rebelles.

Appel à l'action 

Face à cette situation inquiétante, les habitants de Rutshuru appellent les autorités congolaises à agir rapidement. Ils demandent des explications quant à cette cohabitation pacifique entre les rebelles du M23 et les militaires de l'EAC. Les populations locales expriment également leur besoin de se sentir en sécurité et de retrouver la protection de leur armée nationale.

Il est essentiel que les autorités se penchent sur cette question, mènent des enquêtes approfondies et prennent des mesures pour garantir la sécurité des habitants de Rutshuru. La présence des rebelles dans la région menace la stabilité et compromet les efforts de reconstruction et de pacification entrepris dans le cadre de l'accord de cession des territoires.

Il est désormais urgent que les autorités prennent des mesures pour garantir la sécurité des habitants de Rutshuru. La population a besoin de retrouver confiance en son armée nationale et de vivre à l'abri des menaces et des violences perpétrées par les rebelles. Seule une intervention rapide et décisive permettra de rétablir la paix dans la région et de prévenir toute résurgence des conflits armés.

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