RDC: La cour constitutionnelle accorde une suspension des audiences afin de garantir une compétition équitable pour Matata Ponyo lors de l'élection présidentielle
Le récent report des audiences par la Cour constitutionnelle de la RDC , afin de permettre à Matata Ponyo, candidat à l'élection présidentielle, de poursuivre sa campagne électorale sans entraves, a suscité des réactions mitigées.
Cette décision soulève des questions sur l'impartialité de la cour et suscite des inquiétudes quant à l'intégrité du processus électoral.
Contexte de la décision
Lors de l'audience du lundi 13 novembre 2023, consacrée au prononcé de l'arrêt avant dire droit sur les exceptions soulevées par les prévenus Deogratias Mutombo et Grobler Christo Spephanus, le président de la cour constitutionnelle, le juge Dieudonné Kamuleta, a déclaré que la cour ne pouvait pas perturber son cours normal et constitutionnel pendant cette période électorale. Il a précisé que la cour se consacre généralement au contentieux des résultats après les élections, et que cela prendra officiellement fin le 11 mars 2024. Par conséquent, la cour a reporté la prochaine audience au 18 mars 2023.
Conséquences pour Matata Ponyo
Cette décision permet à Matata Ponyo de poursuivre ses activités électorales en tant que candidat à l'élection présidentielle sans être soumis à un procès en cours. Cependant, il est important de souligner que la Constitution ne prévoit pas de poursuites judiciaires à l'encontre d'un président en exercice, ce qui signifie que si Matata Ponyo est élu président, il sera protégé contre toute poursuite pendant son mandat.
Réactions et controverses
La décision de suspendre les audiences pour permettre à Matata Ponyo de concourir librement a suscité des réactions variées au sein de la population et de la classe politique. Certains soutiennent que cela garantit l'égalité des chances pour tous les candidats pendant la campagne électorale, tandis que d'autres craignent que cela n'entrave l'indépendance du pouvoir judiciaire et ne compromette l'équité du processus électoral.
Accusations envers Matata Ponyo
Matata Ponyo est accusé, aux côtés de Deogratias Mutombo et Grobler Christo Spephanus, de détournement présumé de plus de 200 millions de dollars américains alloués au développement du projet de parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Matata Ponyo a toujours plaidé son innocence, affirmant qu'il n'a jamais détourné de fonds de l'État.
La suspension des audiences par la Cour constitutionnelle pour permettre à Matata Ponyo de poursuivre sa campagne électorale sans contraintes soulève des préoccupations quant à l'indépendance de la justice et à l'équité du processus électoral. Cette décision suscite des réactions contrastées au sein de la société et soulève la question de savoir si cela pourrait avoir un impact sur la confiance des citoyens dans le système judiciaire et politique.