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RDC : Des candidats députés et acteurs de la société civile demandent au Dr. Denis Mukwege de se retirer du processus électoral

Des candidats députés nationaux, provinciaux, conseillers municipaux et des acteurs de la société civile ont demandé au Prix Nobel de la Paix 2018, Dr. Denis Mukwege, de se retirer du processus électoral en cours en République Démocratique du Congo.

Dans leur déclaration faite ce vendredi 15 décembre 2023 à Bukavu au Sud-Kivu, ils font savoir que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI en sigle) qui a pour mission constitutionnelle d’assurer la régularité du processus électoral en organisant des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives est entrain de faillir à sa mission et dirige toute une nation dans un chaos aux conséquences dévastatrice pour la jeune démocratie congolaise.

Ils regrettent qu'en dépit des alertes de certains candidats depuis le début du processus sur une messe noire qu'organise la CENI ce 20 Décembre 2023 et qui risque d’engendrer des contestations après les élections, la plainte signée par quelques candidats à la présidence de la République qui vient d’être déclarée recevable mais non fondée, trois camps se sont créés, notamment : un camp qui veut faire le forcing électoral, un camp qui veut prendre le pouvoir par les armes et le camp du plan de Paix du Dr Denis MUKWEGE.

Processus raté d’enrôlement des électeurs

Les candidats députés nationaux, provinciaux et conseillers communaux, acteurs de la société civile et la dynamique accompagnant le prix Nobel de la Paix 2018 aux élections du 20 Décembre 2023, constatent que lors de l’enrôlement des électeurs, la CENI a déployé sur terrain un personnel peu qualifié qui savait à peine utilisé le kit électoral, ce qui a alourdi le processus avec des prolongations des délais d’enrôlement impactant négativement le calendrier.

Faible inclusivité du processus électoral

Les signataires de cette déclaration ont révélé le fait que certaines parties sous occupation entre autre Rutshuru et Masisi ne pourront pas voter ce 20 Décembre 2023, en violation de la loi électorale qui exige à la CENI d’organiser les élections inclusives. La question de légitimité se cristallisera également pour des acteurs qui n’ont pas reçu mandat de représenter cette frange de la population.

Publication des listes provisoires des électeurs

Sur ce chapitre, la Commission Electorale Nationale Indépendante est accusée d'avoir violé intentionnellement la loi électorale à son article 6 qui prévoit à son deuxième et troisième alinéa : « La Commission Electorale Nationale Indépendante publie, par centre de vote, la liste provisoire des électeurs avec indications de bureau de vote. Tout électeur, tout candidat et tout parti politique ou regroupement peut consulter ses listes dans les conditions fixées par la Commission Electorale Nationale Indépendante ».

"Le communiqué de la CENI n°050/CENI/2023, la CENI a annoncé que pour des raisons des vandalismes, de manque d’espace physique dans les antennes de la CENI et d’intempéries, elle ne pourra pas afficher les résultats et la consultation se fera auprès d’un préposé à l’affichage affecté à cette tache au niveau de chaque antenne à la CENI. Il y a lieu de se demander pourquoi par un acte règlementaire, la CENI a violé intentionnellement la loi. Aussi dans un centre pléthorique où il y a eu enrôlement des beaucoup d’électeurs il faudra des jours voir des mois d’attente sur une file pour savoir le bureau de vote où l’électeur est affecté.
Surabondamment, la consultation ne peut en aucun cas remplacer la publication", s'indigne cette dynamique.

Refus de délivrer les duplicatas

Les candidats députés nationaux, provinciaux, conseillers municipaux et les acteurs de la société civile constatent sur terrain que la CENI est non seulement dans l’impossibilité d’octroyer des duplicatas car les électeurs ne sont pas reconnus par un fichier électoral indigeste mais aussi elle est incapable d’octroyer les duplicatas au regard du délai imparti.

Par ailleurs, ils condamnent le communiqué simpliste de la CENI n°079/CENI/2023 qui pousse à se questionner sur la crédibilité et la fiabilité de ce processus qui se veut chaotique. C’est-à-dire que les électeurs seront enregistrer le jour de vote, et certains pourront voter sans carte d’électeurs. C’est qui est une violation intentionnelle de l’article 6 de la loi électorale.

Manque des moyens logistiques pour déployer les kits

Un autre problème qui entache le processus électoral est le déploiement déficitaire des kits électoraux. A moins de cinq jours d’élections, la CENI n’a pas encore déployé les matériels dans les sites et attend la réponse du gouvernement qui à son tour attend la réaction du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour faciliter l'acheminement des matériels dans des sites à accès difficiles.

Accréditation partielle des témoins

L'observation électorale est un autre grand défi de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Des témoins des plusieurs candidats n'ont toujours pas été accrédités, pourtant selon le calendrier électoral, cette opération était prévue du 23 Novembre au 5 Décembre 2023. A certains endroits ça n’a pas encore commencé.

" Cette accréditation organisée dans la précipitation et sans respecter le calendrier électoral est faite à dessein car ceux-ci ne seront pas déployés dans tous les sites", lit-on dans la déclaration.

Ainsi, les candidats députés nationaux, provinciaux et conseillers communaux, acteurs de la société civile et dynamique accompagnant le prix Nobel de la paix 2018 aux élections du 20 Décembre 2023 en République Démocratique du Congo, condamnent avec la dernière énergie toutes les irrégularités ci-hauts énumérées et demandent à leur candidat, le Dr DENIS MUKWEGE, Prix Nobel de la paix 2018 de se retirer de ce processus "chaotique" qui consistera, selon eux, à nommer les acteurs en lieu et place de laisser les urnes trancher.

Par ailleurs, ils exigent le départ du Président de la CENI Denis KADIMA pour avoir failli totalement à sa mission constitutionnelle d’assurer la régularité du processus électoral et tiennent la CENI pour responsable des conséquences fâcheuses qui émaneraient de ces parodies d’élections. Ils demandent également à la population congolaise d’activer l’article 64 alinéa 1er de la constitution qui est ainsi conçu : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution » ; et qu’elle soit en état d’alerte pour des actions de grande envergure qui vont suivre, mais aussi, dire non au régime en place qui cherche à prendre le pouvoir par la force en organisant une fraude électorale massive.

Commentaires (Total : 2)

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Gaspard zahiga 29/12/2023 04:13:00

Les élections ont eu lieu, attendez la seule bouche autorisée proclamer officiellement ce 31decembre2023. Évitez d'être manipulé coe des cascagnettes, étant des êtres pensants et capables de réfléchir au delà de ce que vs voyez. Merci, pour tout celui qui accompli, sin devoir civique en vo...

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PACIFIQUE IRAGI 16/12/2023 18:22:07

Tous ces politiciens qui critiquent les élections sont des marionnettes de l'occident, on sais déjà vos plans mais ça sera sans effet. Les élections vont se passer en paix en en toute sérénité.

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