Création de plateforme politique PCR en RDC : "Vital Kamerhe s'est engagé dans une logique de consolidation de la vision du chef de l'État", Dr. Homer Bulakali

Vital Kamerhe, président national de l'Union pour la Nation Congolaise "UNC" est au centre d'une vive polémique politique en République Démocratique du Congo, après la création d’une nouvelle plateforme politique dénommée Pacte pour un Congo Retrouvé, (PCR), regroupant les regroupements politiques AA/UNC, AAAP, A/B50 et CODE. L'objectif principal de cette coalition laisse des doutes au sein de la classe politique congolaise.

Après l'accord signé le lundi 22 janvier, le Dr. Homer Bulakali, cadre de l'Union pour la Nation Congolaise, a laissé croire que le président national de son parti, Vital Kamerhe, s'est, en facilitant la création de cette coalition, engagé dans une logique visant la consolidation de la vision du chef de l'État, Félix Tshisekedi.

Pour lui, il ne s'agit d'aucune rébellion au sein de l'Union Sacrée de la Nation, qui avait selon lui entre autres, missions de constituer une majorité au parlement permettant au chef de l'Etat de bien gouverner lors de son premier mandat après la rupture de la coalition FCC-CACH, préparer et aider le président de la République à avoir un second mandat.

"Le premier mandat, ça a été parce que tous les ministres avaient été désignés au sein de l'union sacrée, choisis par les responsables de l'union sacrée, selon les calculs de l'union sacrée. Et puis la campagne électorale a été battue par tous les membres de l'union sacrée, à des degrés différents, bien sûr selon les compétences des uns et des autres, mais par les responsables de l'union sacrée. Jusque à ce que le chef de l'État soit réélu. Et je pense que la mission de l'union sacrée s'est terminée avec la réélection, l'investiture du chef de l'État", dit-il.

Il pense qu'après l'investiture du chef de l'État, l'Union Sacrée n'existe plus. Il soutient sa réflexion sur le fait que le chef de l'État s'apprete à désigner un informateur pour dégager la majorité à l'assemblée nationale.

"C'est pourquoi d'ailleurs, on attend que le chef de l'État désigne un informateur. Parce que si c'était l'Union Sacrée, seule l'union sacrée selon sa charte, on n'aurait pas besoin d'un informateur pour désigner, du moins pour identifier la majorité, constater la majorité parlementaire. On va constater la majorité parlementaire parce qu'on dit qu'il n'y a aucun parti qui a réalisé la majorité à lui même selon la Constitution. Mais on va quand même désigner un informateur parce que le rôle de l'union sacrée est terminé avec les élections", déclare-t-il.

Dr. Homer Bulakali souligne que Vital Kamerhe a compris et a pris une initiative pour consolider la vison du chef de l'État et sauver le pays, ce que les autres ne comprennent pas et il est ridicule de dire qu'il a trahi l'union sacrée, mais étant donné que la haine caractérise beaucoup de gens, ils ne comprennent pas les enjeux politiques de l'heure.

Pour rappel, les regroupements politiques Actions des alliés et UNC, Alliance des acteurs attachés au Peuple (AAAP), Alliance bloc 50 (A/B50) et la Coalition des démocrates (CODE) respectivement de Vital Kamerhe, Tony Kanku Shiku haut représentant de l'autorité morale de l'union sacrée, Julien Paluku et Jean Lucien Busa ont annoncé, mardi 23 janvier à Kinshsaa, la création d’une nouvelle plateforme politique. Cette alliance politique est dénommée Pacte pour un Congo retrouvé, (PCR).  

A en croire ses leaders, cette nouvelle force politique a pour ambition notamment d'apporter le soutien et le renforcement, à travers les élus respectifs de chaque regroupement politique, de la majorité parlementaire durant la législature qui démarre.  La PCR vise aussi l'accompagnement du Gouvernement qui en résultera.