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Mise en place d'un couvre-feu à Kimpese suite aux manifestations et à l'insécurité croissante

Le ministre provincial de l'Intérieur a récemment annoncé la décision d'imposer un couvre-feu de cinq jours à partir du mercredi 1er février 2023 à Kimpese. Cette mesure a été prise en réponse à la détérioration de la situation sécuritaire dans la ville.

Depuis le lundi 29 janvier, Kimpese a été le théâtre de manifestations publiques qui ont malheureusement conduit à la perte de vies humaines, dont trois membres de la Police Nationale Congolaise (PNC). De plus, de nombreuses personnes ont été arrêtées et gravement blessées.

La population exprime principalement son mécontentement face à l'insécurité grandissante dans les hôpitaux et les centres de santé de la ville. Ces derniers jours, plusieurs établissements de santé ont été pillés, des patients et des personnels de santé ont été agressés, et les services de sécurité n'ont pas pu intervenir malgré les alertes qui leur ont été lancées.

Un comité de crise a été mis en place pour évaluer la situation. Ce comité est composé du ministre provincial de l'Intérieur, du responsable des renseignements, de la police, de la garde républicaine et du coordinateur du Cadre de concertation de la société civile du Kongo-Central.

Le commissaire provincial de la police du Kongo-Central, Israël Kantu Bakulu, a déclaré que la situation était désormais sous contrôle et que la circulation sur la route nationale numéro 1 Matadi-Kinshasa avait repris. Cependant, quelques petits groupes de jeunes continuent de se rassembler dans les rues.

Dans le but de réduire les tensions, le comité de crise a décidé d'évacuer les neuf blessés vers les hôpitaux de Kinshasa et de libérer tous les manifestants qui ont été arrêtés lors des affrontements avec les forces de l'ordre. De plus, le comité prévoit de visiter les magasins, les bureaux, les domiciles pillés et les véhicules incendiés lors des manifestations.

Ces manifestations, qui ont duré deux jours et ont entraîné la perte de quatre vies et de nombreux blessés, ont été organisées dans le cadre d'un mouvement de ville morte visant à demander le remplacement de tous les membres de la PNC à Kimpese. La population soupçonne ces membres d'être complices de l'insécurité croissante qui touche la ville ces derniers jours.

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