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RDC : Soupçons de Corruption et Violations des Lois dans le Contrat de l'Office National d'Identification de la Population (ONIP) sur le Fichier Général de la Population (FGP)

La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une nouvelle controverse impliquant des allégations de corruption et de violations des lois dans un contrat majeur. Cette fois, c'est l'accord entre l'Office National d'Identification de la Population (ONIP) et le consortium IDEMIA/AFRITECH qui est sous les feux des projecteurs, avec des implications financières massives et des ramifications potentiellement dommageables pour le pays.

La Coalition Congo N'est pas à Vendre (CNPAV) a lancé un avertissement fort, mettant en lumière les aspects troublants de ce contrat qui auraient des répercussions profondes sur l'intégrité des processus publics et sur les finances de l'État. Selon les informations rapportées par le quotidien économique Finance.Cd, le contrat en question s'élève à plus d'un milliard de dollars, impliquant des contributions substantielles tant de la part de l'État congolais que du consortium.

Ce qui est particulièrement préoccupant, c'est la nature des termes de cet accord. Non seulement il semble violer les règles du marché public, mais il semble également être fortement déséquilibré en défaveur de l'État. Des détails révélés par des sources indiquent que l'État est tenu de verser des sommes considérables dès les premiers stades du contrat, tandis que les obligations financières du consortium semblent nettement moins contraignantes et étalées sur une plus longue période.

De plus, le processus qui a conduit à la conclusion de cet accord soulève des questions sérieuses. L'absence d'appel d'offres compétitif et transparent ainsi que l'opacité entourant l'identité du consortium IDEMIA/AFRITECH ajoutent à la suspicion de corruption. Il est alarmant de constater que jusqu'à présent, ce contrat n'a pas été rendu public, exacerbant ainsi les inquiétudes quant à la transparence et à l'intégrité du processus.

Le CNPAV met également en lumière les antécédents douteux du consortium, soulignant des allégations de détournement de fonds dans une transaction précédente. Comment est-il possible que malgré ces soupçons persistants, la RDC ait accordé un marché d'une telle envergure à un partenaire aux antécédents aussi troubles ?

Face à cette situation alarmante, le CNPAV appelle les autorités congolaises à prendre des mesures immédiates pour mettre un terme à ces pratiques de corruption et de détournement de fonds. Alors que le pays est sur le point de former un nouveau gouvernement, il est impératif que des actions concrètes soient prises pour garantir l'intégrité des processus publics et restaurer la confiance des citoyens dans les institutions.

Une enquête approfondie sur ce contrat hautement stratégique est nécessaire, et le CNPAV exhorte le président de la République à suspendre immédiatement cet accord et à diligenter un audit complet. La justice congolaise, l'Inspection Générale des Finances, l'Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP), la Cour des Comptes et les autorités politiques sont également appelées à jouer leur rôle en menant des enquêtes transparentes et en informant la population congolaise.

Il est crucial que des mesures soient prises pour mettre fin à ces pratiques qui sapent les ressources publiques et compromettent la sécurité et le bien-être futur du pays. La transparence, l'intégrité et la responsabilité doivent être les principes fondamentaux qui guident la gestion des ressources publiques en République Démocratique du Congo.

Le CNPAV reste vigilant et engagé dans la lutte contre la corruption, et il appelle à une mobilisation collective de tous les acteurs nationaux et internationaux pour protéger l'intérêt public et préserver l'intégrité de la RDC. En ces temps critiques, il est essentiel de rappeler que le Congo n'est pas à vendre, et que nos identités ne doivent pas être compromises au profit d'intérêts privés douteux.

Commentaires (Total : 1)

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Zagabe Rwizibuka 04/04/2024 19:27:54

Merci

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