RDC : impayés depuis cinq mois, les députés provinciaux menacent d'entamer une grève
Les députés provinciaux de la République Démocratique du Congo accusent cinq mois d'arriérés de leurs émoluments. Situation qui entrave le bon fonctionnement des institutions législatives dans les 26 provinces du pays.
Selon des sources au sein de l'assemblée provinciale du Sud-Kivu par exemple, les agents et députés provinciaux impayés ont le ral-bol contre le pouvoir central. Depuis l'installation des députés provinciaux en février 2024, le pouvoir de Kinshasa n'a payé qu'un seul mois.
En plus de cela, regrette notre source qui s'est exprimée sous anonymat, les députés provinciaux n'ont jamais reçu les frais d'installation. Cette situation qui est générale à travers la République, pousserait les députés provinciaux en vacances de boycotter la rentrée parlementaire de septembre 2024.
Cette situation pourrait avoir un impact négatif sur le fonctionnement des gouvernements provinciaux de la République Démocratique du Congo. En effet, la session de septembre étant essentiellement budgétaire, les députés en grève n'examineront pas les budgets de ces gouvernements pour l'année 2025. Par conséquent, les exécutifs provinciaux se verront fonctionner sans budgets.
Une autre opinion estime que cette situation pourrait avoir des répercussions sur les gouvernements provinciaux. Pour survivre, les députés provinciaux seront tenter de recourir aux motions contre les exécutifs provinciaux afin de se faire une santé économique. Cette situation pourrait également entraîner l'instabilité des exécutifs provinciaux et par conséquent, les projets développement ne seront pas exécutés au détriment de la population.
Pour faire à cette situation, une autre opinion pense que le gouvernement devrait matérialiser la retenue à la source communément appelée rétrocession. Cette retenue permettra aux gouvernements provinciaux d'avoir des moyens conséquents afin de s'occuper des questions des projets développement de leurs provinces mais également prendre en charge la paie des députés provinciaux.
A l'allure où vont les choses, les députés provinciaux de cette législature risque des subir le même traitement de ceux de la législature 2018-2023 qui avaient fini leurs mandants sans frais d'installation et 22 mois d'arriérés de leurs émoluments.