Bukavu : les victimes de l’avenue Semuliki décident de réoccuper leurs maisons démolies
Les victimes de démolition des maisons sur avenue SEMULIKI, au quartier Nyalukemba à Ibanda en province du Sud-Kivu ont tenu un sit-in sur ce site ce mardi 30 Juillet 2024. Devant leurs maisons démolies sur ordre du gouvernement provincial, ces victimes se sont opposées aux nouvelles constructions entamées par des instigateurs et ce, après une série d’audiences avec différentes autorités politico-administratives de la province du Sud-Kivu.
Cette manifestation est, pour les victimes, une manière de dénoncer l’injustice des autorités provinciales, mais également avertir les prétendus spoliateurs qui tentent d’occuper leurs domaines acquis dans toute légalité.
Sur leurs calicots on pouvait lire « Nous disons non à la spoliation de nos maisons sur avenue SEMULIKI au Quartier Nyalukemba et exigeons la réparation des préjudices causés par le gouvernement provincial du Sud-Kivu en complicité avec l’église catholique ».
Victime, M. Alain Biruru, regrette de constater des nouvelles constructions sur cette avenue pourtant les autorités provinciales avaient démolis leurs maisons sous-prétexte que c’était un site impropre à la construction.
« Le site en question n'a jamais été déclaré impropre par quelconque autorité ou par quelconque lettre. Alors, nous n'avons pas trouvé ça correct parce que nous, nous sommes là, nous sommes chez nous, nous avons des certificats en bonne et due forme. Nous ne sommes pas ni en superposition, ni en interposition avec qui que ce soit. Nous sommes dans notre domaine reconnu », dit-il.
Il s’indigne de voir qu’une autre personne débute les constructions chez eux et y a placé des policiers pour leur empêcher tout accès.
« Aujourd'hui nous sommes sans abri. Nous passons la nuit à la belle étoile. Alors, on s'est décidé aujourd'hui de regagner nos maisons parce qu'on s'est dit que personne ne peut nous empêcher de rentrer chez nous. Nous sommes attitrés, nous avons tous les titres possibles. Et ce dossier est connu de tout le monde déjà dans la ville », renchérit-il.
Le retour des victimes est motivé par le fait que malgré la suspension des travaux par les ministres de l'Urbanisme et habitats, mais curieusement, cette mesure a été sabotée par des personnes qui seraient derrière cette situation.
Les victimes demandent aux autorités provinciales de leur garantir la sécurité et qu’elles fassent respecter la loi car soutiennent-elles, elles ont le droit de vivre et de jouir de leurs biens. Outre les autorités provinciales, les victimes sollicitent aux personnes de bonne volonté ainsi qu’aux organisations humanitaires de leur venir en aide, car ayant tout perdu lors de la démolition de leurs maisons.