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Seth Kikuni, ex-candidat à la présidentielle , arrêté et détenu arbitrairement par l'ANR à Kinshasa (proche)

Seth Kikuni, ancien candidat à la présidentielle de 2018 en République Démocratique du Congo (RDC), a été appréhendé ce lundi 2 septembre par des agents de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Ses proches dénoncent une détention arbitraire et s'inquiètent de son sort.

Selon André Claudel Lubaya, allié politique de Seth Kikuni, qui a relaté l'arrestation sur son compte X (anciennement Twitter), des agents de l'ANR, accompagnés du Directeur provincial de la ville de Kinshasa, ont fait irruption dans le bureau de Kikuni en début d’après-midi. "Munis d’un ordre de mission, ils l’ont sommé de les suivre sous prétexte d’un prétendu entretien avec l’Administrateur général de ce service. Après un échange tendu, ils n’ont pas hésité à employer la force, le brutalisant avant de l’embarquer pour le conduire à la permanence du département de la sécurité intérieure, situé en face de la Primature, dans la Commune de la Gombe. Depuis plus d’une heure, Monsieur Seth Kikuni y est détenu arbitrairement, dans ce qui s’apparente à une véritable séquestration", a-t-il écrit.

Les raisons officielles de l'arrestation de Seth Kikuni n'ont pas encore été communiquées par les autorités. Cependant, cette intervention intervient quelques heures après que Kikuni a publié un tweet réfutant la version officielle d'une tentative d'évasion meurtrière survenue la nuit précédente à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Dans son message, l'opposant politique a dénoncé ce qu'il qualifie de "massacres" et a comparé ces événements à des "exécutions des citoyens devant bénéficier d'une protection spéciale de l'État", faisant référence à d'autres incidents similaires à Goma, Kilwa, et Lwilu. "INACCEPTABLE", a-t-il conclu dans son tweet.

En juin dernier, Seth Kikuni avait lancé, aux côtés de Claudel André Lubaya, le "Cadre de concertation des forces politiques et sociales", un mouvement opposé au régime de Félix Tshisekedi. Les fondateurs du mouvement accusent ce régime d'être "une majorité illégitime et corrompue, sans un réel projet politique pour le pays, insensible à la souffrance du peuple et uniquement préoccupée par le partage du fameux gâteau."

L’arrestation de Kikuni a déjà suscité de vives réactions et des appels à sa libération immédiate de la part de ses partisans. Le traitement réservé à cet opposant politique met une fois de plus en lumière les tensions politiques qui persistent en RDC, ainsi que les préoccupations concernant le respect des droits humains et des libertés fondamentales dans le pays.

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