Sud-Kivu : Multiplicité des maisons de gardiennage, des pomba solutions et des jeunes patrouilleurs, le député Jackson Kalimba dit Sauti ya Wanyonge saisi le ministre de l’intérieur par une question écrite.
Le député provincial, M. Jackson Kalimba, a adressé une question écrite au ministre provincial de l’intérieur. Son initiative est motivée par l’insécurité grandissante tant dans les villes que dans les territoires de la province du Sud-Kivu. Une insécurité caractérisée par attaques nocturnes et diurnes, la naissance de plusieurs mouvements insurrectionnels et autres associations des malfaiteurs.
Selon lui, cette insécurité entraine dans le chef des habitants des pertes des biens, des coups et blessures, viols et assassinats. Il cite à titre d’exemple les braquages sur la route Birava-Amsar dans le Territoire de Kabare dont les cas récents sont ceux enregistrés en date du 15 Août 2024 où deux vendeurs des poules ont été attaqués, tabassés et dépouillés de tous dans la plantation de MISEGE et le 07/09/2024 où un militaire a été tué par la population après l’avoir appréhendé en flagrant délit de vol et des tracasseries à MULASHE. A ceci s’ajoute plusieurs associations et mouvements qui naissent pour renforcer les services de sécurité dans la réalisation de leurs missions notamment le mouvement POMBA SOLUTION et les jeunes patrouilleurs à Bukavu et les BALALA RONDO à Uvira et Kamanyola.
Cet élu de la circonscription électorale de Bukavu note que cette situation est exacerbée par les mouvements incontrôlés des personnes qui viennent des pays voisins, notamment le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda.
« A ces jours, la ville compte plusieurs étrangers en séjour dans la province et qui sont dans presque tous les petits métiers qui existent notamment le service d’hôtellerie, restauration, bars et boite de nuit ; maçonnerie ; petits commerces voire dans les travaux ménagers qui sont réservés uniquement aux nationaux au mépris des dispositions des articles 209 à 211 du code du travail, l’ordonnance N°74/098 du 06/06/1974 portant protection de la main d’œuvre locale tel que complété par l’arrêté Départemental N°87/005 du 21/01/1987 déterminant l’engagement des expatriés, ainsi que l’article 4 de l’Ordonnance-Loi 90-046 du 08/08/1990 portant réglementation du petit commerce », dit-il.
Il veut savoir si ces étrangers entrent régulièrement ou pas, les raisons de leurs présences et quel est leur apport pour le pays pendant cette période où la RDC est sous l’agression Rwandaise et Ougandaise avec tous leurs supplétifs.
Il constate également dans la ville de Bukavu en particulier et la Province du Sud-Kivu en général, la naissance de plusieurs maisons de gardiennage et dont, soutient-il, la procédure d’ouverture, les effectifs, leur contrôle, le mode d’exercice et le régime fiscal existant restent jusque-là inconnue au grand public.
« Ces maisons sont dotées également des moyens de communication mais dont l’on ignore si le contrôle est fait par les services de sécurité et quelque fois en tenue qui porte confusion avec celle des services de sécurité. D’ajouter que les radio-Motorola sont également utilisées par des particuliers dans les conditions qui ne sont pas élucidées », renchérit-il.
L’autre préoccupation du député provincial, Jackson Kalimba, est en rapport avec plusieurs cas d’insécurité causés par les militaires et policiers et ce, explique-t-il, après la consommation des boissons fortement alcoolisées dont les camps sont devenus des grands centres de vente de ces produits communément appelés « Café militaire ». A cela, s’ajoute le port d’arme de guerre par les policiers et militaires dans le débit de boisson et qui crée une terreur dans le chef des habitants.
Ainsi le ministre provincial de l’intérieur devra apporter des réponses à ces inquiétudes du député Jackson Kalimba dit Sauti ya Wanyonge afin de savoir les stratégies qu’il a mis en place pour mettre fin à la vente et consommation des boissons fortement alcoolisées dans les camps militaires et policiers ainsi que pour mettre fin au port d’arme dans les débits des boissons, le mécanisme est mis en place afin d’identifier les étrangers, les motifs de leurs séjour, leur contrôle et le suivi de celui-ci, fournir le nombre de cartes pour étranger délivrées de janvier 2023 à ce jour, mettre à sa disposition la base des données (répertoire) de toutes les maisons de gardiennage qui œuvrent dans la Province du Sud-Kivu ainsi que les effectifs de leurs équipes numérisées, fournir les statistiques des paiements par les maisons de gardiennage et les gardiens pour les années 2023 et 202, le nombre exact des gardiens qui ont été identifiés avec les cartes d’identification pour gardien ; Savoir combien des maisons de gardiennage paye, combien ne paye pas les impôts, taxes et redevances dus à la Province, à la hauteur de 150$ par ans par maison gardiennage doit payer un montant de 150 $ par an et chaque 20$ par gardien par an.
Commentaires (Total : 1)
Imani classic
Vraiment notre province du Sud Kivu est victime des diverses caractère d'insécurité mais la question des balalarondo je ne suis pas d'accord avec le député M. Jackson parce que ses jeunes sont là pour sécuriser la population en collaboration avec les services de sécurité