Ituri:5 journalistes brutalisés à l'arrivée de la première ministre à Bunia .
5 journalistes ont été brutalisés samedi 23 novembre 2024 à Bunia par des éléments de l’armée congolaise et de la police nationale congolaise. C’est à l’occasion de l’arrivée de la Première Ministre et Cheffe du Gouvernement Judith Suminwa Tuluka dans cette partie orientale pour évaluer l’état de siège, un régime militaire entré en vigueur depuis le 06 mai 2024 pour éradiquer l'insécurité dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.
Selon des sources proches, il s’agit nommément de Charly Omba Lohahe, Saliboko Mangala Pierre, Rachid Kudra, Jospin Wa Jorkim et Papy Kilongo respectivement Directrice Générale du media en ligne http://Ituri.cd, Directeur Général de la Radio Merveille Bunia, journaliste à la Radio École de l’université moderne de Bunia, Rédacteur en chef de la Radio Maendeleo et son collègue Redaf de la RTS.
Dénonçant ces faits sur place à l’aéroport, ces journalistes veulent voir le porte parole de l’armée vulgariser les notions du média auprès de ses compagnons car : « c’est inadmissible pour un journaliste d’être invité puis accrédité par la cellule de communication du gouverneur mais bloqué et brutalisé lors de l’interview ».
« C’est avec émotion que je m’exprime devant après avoir été agressée par des éléments de la police et de l’armée ici à l’aéroport de Bunia. Ils m’ont collé et ils ont tiré mon habit m'empêchant d’aller faire l’interview avec la première ministre. L’autre m’a piétiné avec ses bottines (…) », témoigne Charly Omba Lohahe, Directrice Générale de Ituri.cd.
Pour Papy Kilongo, rédacteur en chef de la Radio Télévision Sango Malamu : « Cela n’a pas été facile aujourd’hui parce que nous avons été une fois de plus humiliés. Nous sommes venus ici pas parce que nous manquons à faire mais nous avons été maltraités pourtant nous avons même des badges nous autorisant à couvrir l’activité. Nous suggérons que les militaires soient informés sur le métier des journalistes pour que prochainement, cela ne se produise plus ».
« D’abord, les journalistes avaient les macarons délivrés par le gouvernorat de province mais malheureusement 5 journalistes, voulant aller vers le tarmac, ont été agressés dont une femme parmi eux. Et aussi aux services de sécurité qui étaient là, quand le porte parole de l’armée a donné l’ordre aux journalistes d’entrer pour l’interview, il fallait laisser l’accès facile (…) cet acte ne restera pas impuni et nous invitons les militaires auteurs au bon sens et nous allons aller voir le porte parole de l’armée pour lui présenter ce cas », a précisé Freddy Upar.