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Départ de la MONUSCO : Les revendications sont mal orientées (Nicolas Kyalangalilwa)

Depuis le début des manifestations de de la population de Beni contre les installations de la MONUSCO, le débat sur le départ de cette mission onusienne alimente plusieurs villes de la République Démocratique du Congo.

Le Trésorier du Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, le Rév. Nicolas Kyalangalilwa dit ne pas entendre ce qui se passe. Pour lui, ce débat est mal orienté car la République Démocratique du Congo a encore besoin de la MONUSCO, tel que le Chef de l’Etat l’avait affirmé du haut de la tribune des nations unies cette année. Il estime que toute personne avisée et éclairée arriverait à la même conclusion.

 "Les défis sont encore multiples et la RDC a besoin de l’aide de tout le monde ! Le débat devrait plutôt être dirigé vers la manière de créer une synergie qui maximise les potentiels des uns et des autres (y compris la MONUSCO) en appui aux efforts de l’Etat congolais pour réussir à gagner la guerre contre les groupes armés dans l’Est de la RDC et restaurer l’autorité de l’Etat dans ces zones", dit-il.

 Pour lui, les bases ou Bureaux de la MONUSCO dans les différentes provinces ont des approches différentes peut être dues à leur leadership. Il cite l'exemple de la MONUSCO du Nord-Kivu où l'approche n’est pas la même que celle du Sud-Kivu qui entretient un excellent rapport avec les autorités. La société civile et la population en général. Elle n’est pas parfaite, et peut-être doit corriger un certain nombre des choses, mais elle est utile et efficace pour le Sud-Kivu.

 Au sud Kivu par exemple affirme Rév Nicolas Kyalangalilwa, la MONUSCO a fait d’énormes contributions à la stabilité de la province ! Son Travail est appréciable surtout pendant les 3 dernières années, même si aucune œuvre humaine n’est parfaite.

Il renseigne que la MONUSCO/ SUD-KIVU a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement provincial ainsi que la société civile dans son ensemble sur plusieurs projets d’intérêt communautaire et dont les répercussions sont visibles et palpables. Elle joue aussi à travers sa section des droits de l’homme,  un rôle important dans la protection de des défenseurs des droits de l’homme et les acteurs de la société civile sous menaces et/ou arrêtés.

 Il rappelle que la MONUSCO a empêché Yakutumba de prendre Uvira et a aidé les Forces Armées de la République Démocratique du Congo à reprendre le contrôle du territoire de Fizi jusqu'à Misisi, mais aussi pendant la crise d’Ebola au Sud-Kivu, la MONUSCO a contribué par construction des points de lavage de main automatique aux frontières, etc.

Pour cet acteur de la société civile du Sud-Kivu, ce bilan de la MONUSCO/SUD-KIVU est significatif et positif. Il appelle les forces vives de la province du Sud-Kivu à coaliser leurs efforts pour soutenir et aider la MONUSCO dans son travail par un dialogue franc et constructif, en vue d'accompagner l’Etat congolais dans la consolidation de son autorité sur l’étendue de la province.

Le trésorier du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu M. Nicolas Kyalangalilwa invite aussi la MONUSCO au niveau national à s’imprégner de l’expérience du Bureau du Sud-Kivu pour avoir une approche qui résout les problèmes et ne cause pas la colère des populations tel que c’est le cas au Nord-Kivu.

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