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Burundi : l'activiste conglais Alain Tshipanga enlevé et torturé par des personnes inconnues.

En exil au Burundi, l'activiste conglaise, Alain Tshipanga, a été enlevé à Bujumbura. L'incident s'est produit le 28 mai 2020 pendant qu'il voulait faire laver son véhicule vers le lieu communément appelé "Tempête".

Selon des sources locales, trois personnes descendues d’une jeep blanche l’ont intercepté et
demandé sa pièce d’identité, fouillé sa voiture, ravi ses téléphones et des documents avant de l'embarquer dans leur jeep vers une destination inconnue.

Cet enlèvement aurait un lien avec son activisme dans la défense des droits humains en République Démocratique du Congo. 

Pour rappel, Alain Tshipanga est en exil après avoir échappé à un assassinat à Irengeti dans le territoire de Beni au Nord-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo. Le 20 juin 2017, des hommes armés identifiés comme des ADF ont attaqué son domicile familial situé à Irengeti dans le territoire de Beni. Ayant manqué leur cible, ces malfrats ont assassiné son père à coups de machette et violé sa femme.

Selon les témoignages, ces malfrats sont entrés par la porte de derrière et une fois à l'intérieur, ont demandé où était M. Alain Tsipanga, car ils savaient qu'il allait passer la nuit chez son père à Eringeti. Mais également, ils étaient à la recherche des informations qu'il pouvait détenir.

Après leur forfait, ils ont Kidnappé sa femme, et l'ont abandonné à 3 km de la route principale. Elle eu la vie sauve, grâce à d'autres jeunes kidnappés qui ont réussi à s'échapper des mains de leurs ravisseurs.

Comprendre la menace

En effet, Alain Tshipanga a, avec AIP, effectué une mission spéciale d'investigation dans la période du 1 au 16 juin 2016, dans le cadre de la protection des enfants enlevés par les rebelles ADF à Eringeti et KAMANGO, suite aux multiples dénonciations des exactions commises par les ADF/NALU et des groupes des résistants qui pilulent dans la région.


Le rapport de cette mission a mis en lumière une collaboration entre militaires congolais avec les ADF, faisant des échanges d'approvisionnement en complicité avec certaines autorités politico-militaire à Kinshasa, sous la supervision du Général Mundos, commandant des opérations contre les rebelles ADF dans la région.

Ce plan d'assassinat vise, selon notre source, à faire taire une source qui dispose des éléments, images, vidéos, attestant que les soldats congolais et les Mai-mai changeaient les armes contre les minerais, les stratégies d'attaques et les produits de première nécessité.

Depuis ce jour, Alain Tshipanga, a été contraint de fuir la République Démocratique du Congo, après avoir échappé à cet assassinat du 20 juin 2017.

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