Massacre dans les hauts plateaux d'Uvira, Fizi et Mwenga : Les Tribus Babembe, Bafuliiru, Banyindu et Bavira déplorent la défaillance de l'armée et de la Monusco.

Dans une déclaration conjointe relative aux massacres des civiles perpétrés par la coalition des groupes  armés Gumino, Twiraneho, Androïd et leurs  alliés de la coalition d'expression Rwando-Burundaise rendue publique ce Vendredi 24 Juillet 2020, les tribus Babembe, Bafuliiru, Banyindu et Bavira condamnent les massacres à répétition dans les territoires d'Uvira, Fizi et Mwenga depuis 1996 et plus particulièrement celui de Kipupu dans le secteur d'Itombwe intervenu la nuit du 16 au 17 Juillet 2020 qui a coûté la vie à environ 220 personnes, plus de 800 maisons brûlées dans 4 localités, plus de 80 vaches emportées et 702 familles se sont réfugiées dans la forêt.

Ces Tribus font savoir que cette attaque meurtrière des groupes armés Gumino et Twiraneho est intervenue après le déménagement brusque de la Monusco de leur îlot de paix et l'abandon une semaine après des Forces Armées de la République Démocratique du Congo de leur position de Kipupu en territoire de Mwenga au sud-kivu. 

Ils regrettent de constater que depuis la succession des massacres depuis 1996 , les préoccupations des victimes sont restées lettre morte de la part du gouvernement congolais et la communauté internationale, en faveur de ceux qu'ils qualifient des occupants illégaux de leurs terres. 

"Le silence et l'abandon caractérisés du gouvernement et la passivité de la communauté internationale devant ces massacres, la léthargie dans la gestion des résultats de plusieurs enquêtes menées et le manque des réponses aux différentes revendications émises, nous inquiètent et nous amènent à penser plus sur : comment nous prendre en charge devant les hostilités et la gestion de nos entités traditionnellement léguées par nos ancêtres", peut-on lire dans la déclaration. 

Pour ces tribus, l'heure n'est plus aux enquêtes, les négociations ou quelconque dialogue car tout a été déjà fait sans aucun résultat et considèrent que l'intégration nb sociale des populations congolaises d'expression rwandaise devient difficile et se livrent dans une épuration ethnique des populations autochtones. Ils notent également la défaillance des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et de la Monusco qui ont abandonné les camps et laissant la population à la merci des rebelles.

Les Tribus Babembe, Bafuliiru, Banyindu et Bavira demandent au gouvernement congolais de prendre toutes les mesures pour assurer la pleine protection de la population et œuvrer au renforcement des mesures de sécurité de la population dans discrimination, mais aussi agir en prévention comme en répression de ces massacres. 

Par ailleurs, ils invitent la CIRGL de décourager l'implication militaire des pays voisins dans les affaires intérieures de la République Démocratique du Congo et à la communauté internationale à travers la Monusco de jouer pleinement son rôle de stabilisation de la RDC conformément à son dernier mandat.