Sud-Kivu : Procès Ngwabidje contre Me Heri Kalemaza, le conseil du prévenu exige son acquittement sans conditions.

La deuxième audience du procès Ngwabidje, gouverneur de province contre le porte parole du Parti Congolais pour le Progrès, Me Heri Kalemaza s'est ouvert l'après midi de Vendredi 24 Juillet 2020 à la prison centrale de Bukavu.

Le tribunal s'est dit saisi à l'égard des toutes les parties (prévenu et les 2 parties civiles).   Le prévenu a comparu en personne, représenté par ses avocats du collectif Me Arnold Nyaluma. La partie civile Théo Ngwabidge n'a pas comparu et s'est fait représenter par ses avocats du cabinet Bâtonnier bagayamukwe.

La partie, civile gouvernement provincial du Sud-kivu était représenté par le conseiller juridique du gouverneur Me Miguel Cirhuza.  

Après constat, le tribunal a identifié le prévenu et puis la parole a été donné au ministère public pour expliquer ce que lui et les parties civiles reprochent au prévenu, Me Heri Kalemaza.  Le ministère public a fait savoir que le prévenu est poursuivi pour une seule infraction d'imputation dommageable au gouverneur de province. 

Pour le ministère public, cette imputation aurait consistait dans le fait que le prévenu aurait dit que le gouverneur Théo Ngwabidge avait détourné une somme de 3.500.000$ empruntés à la Rawbank sur autorisation du président de l'Assemblée provinciale, l'incompétence du leadership du gouverneur et la mauvaise gestion de la DPMER en créant des comptes parallèles et fictifs. 

Le prof. Arnold Nyaluma a soulevé les préalables suivants :

la libération sans condition de Me Heri Kalemaza de suite de la violation de la constitution, des lois du pays, des mesures du 34ieme conseil national de ministres sur les violations des droits humains dans les provinces en période d'État d'urgence, la lettre du procureur général près la  cour de cassation ayant demandé des explications au procureur général du Sud-kivu sur l'arrestation arbitraire et illégale qu'il avait fait, en plus du ministre national des droits humains qui avait demandé au gouvernement provincial du Sud-kivu de faire cesser cette violation des droits humains.

Il a été aussi rappelé la dénonciation de cette détention par le BCNUDH et Human rights watch.

l'autorisation de la médiatisation du procès,

le retrait de la comparution des avocats du gouverneur pour défaut d'autorisation du bâtonnier et le retrait de la comparution des avocats du gouvernement provincial du Sud-kivu pour absence de procuration du gouverneur qui représente le gouvernement.

l'incompétence du tribunal de paix de Bukavu car le serveur WhatsApp qu'on où l'imputation se serait passée se trouve aux Etats-Unis d'Amérique. 

Les autres Avocats du collectif prof Nyaluma notamment Me William Wilonja, ont abondé dans le même sens.

Ils ont chuté par demander au tribunal de donner la main levée de la détention du porte parole du PCP.  

Le tribunal a promis d'y répondre dans le délai de la loi et a fixé la prochaine audience dans une semaine soit le premier août où la comparution personnelle du gouverneur est attendue comme plaignant.