Sud-Kivu: Enock Sebineza alerte sur une campagne de haine contre les Banyamulenge comme en 1996.

Les hauts plateaux des territoires de Mwenga, Fizi et Uvira au sud-kivu connaissent depuis 2017 des conflits intercommunautaires qui entraînent des pertes en vies humaines, des bétails, incendies des villages et déplacement massif de ces habitants. 

Le député honoraire, Enock Sebineza alerte sur l'existence comme en 1996 d'une campagne de haine contre l'ethnie Banyamulenge qui s'intensifie en province du Sud-kivu. 

Pour lui, l'histoire se répète. En plus d’une guerre de déracinement  qui leur est imposée depuis trois(3) ans par une coalition régionale(mayi-mayi et leurs alliés burundais de Red Tabara d’Alexis Sinduhije et de FNL d’Aloïs NZABAMPEMA truffés des éléments de l’armée rwandaise) et qui destabilise la  province, guerre qui a détruit plus de 80% de ces hauts plateaux à cheval de Fizi, Mwenga, Uvira et Walungu fief naturel des Communautés Banyamulenge, Bafuliru, Babembe, Banyindu et Bashi, le député honoraire Enock RUBERANGABO SEBINEZA croit à une campagne exploitée et organisée par l’effet dû  aux affrontements de Kipupu, fait craindre le pire si rien n’est fait pour l’arrêter. 

"Le bilan sur les trois ans passés de calvaire, qui doit être revu à la hausse, jamais dénoncé ni par les députés ou autres leaders de la société civile, fait état de plus de 200 personnes banyamulenge tués, plus de 250 villages rasés par le feu, plus de 125.852 vaches razziées ou tuées( rapport et déclaration de la Communauté Banyamulenge du 15 février 2020 devant le Premier Ministre à l’issue du Forum d’Elaïs de Kinshasa)", dit-il.  

Il fait savoir que depuis les déclarations des députés provinciaux sur un bilan controversé de morts  devenus disparus des affrontements du 16 juillet de Kipupu,  de la Mutualité Bembe de Kinshasa, une marche des représentants des quatre communautés (Babembe, Bafuliru, Banyindu, Bavira) a été soigneusement préparée ce vendredi 31 juillet 2020 devant le bureau du gouverneur de province à Bukavu scandant les slogans anti-banyamulenge pour affiner cette haine là, leur demandant de quitter le Congo.  

"Les artisans de la haine anti-tutsi, s’inspirant  des discours ci-haut évoqués, ont encore profité du massacre de Sange par un élément apparement  connu de l’armée régulière pour manipuler et trafiquer dans les réseaux sociaux une image faussement présentée comme soldat Tutsi qui aurait tiré sur les passants afin d’inciter les populations locales de s’emporter aux Banyamulenge", s'est-il indigné en dénonçant le climat de haine sciemment entretenu et le silence des leaders du Sud-Kivu qui ne font rien pour arrêter encore ces dérives.  

Quant aux massacres endurés depuis plus de trois ans, il réitère les cris insistants de voir le gouvernement mettre fin à une épuration ethnique des banyamulenge, rétablir le climat de sécurité pour tous dans les hauts plateaux de Fizi, Uvira, Mwenga et Walungu et mettre fin à l’activisme des groupes armés locaux, éradiquer totalement les groupes armés étrangers.   Le député Enock RUBERANGABO SEBINEZA et Président national honoraire, SHIKAMA/Banyamulenge demande de faire une enquête exhaustive et indépendante sur les massacres et les  destructions des hauts plateaux de Minembwe depuis avril 2017 à ces jours et indemniser les victimes.