Covid-19 : L’homologation du vaccin Pfizer par l'OMS permet aux pays pauvres de pouvoir l’avoir plus facilement.
L’Organisation mondiale de la santé a accordé le jeudi 31 décembre sa première homologation d’urgence depuis le début de la pandémie de Covid-19 au vaccin Pfizer-BioNTech, facilitant ainsi la voie aux pays qui souhaitent l’utiliser rapidement, explique un communiqué de l’agence onusienne.
“C’est un pas très positif pour assurer un accès universel aux vaccins anti Covid-19”, a expliqué Mariangela Simao, directrice en charge de l’accès aux médicaments au sein de l’OMS, citée dans le communiqué par l’Agence France Presse.
Cette procédure dont l’OMS peut faire usage en cas d’urgence sanitaire, permet aux pays qui ne disposent pas forcément des moyens de déterminer rapidement d’eux-mêmes l’efficacité et l’innocuité d’un médicament, d’avoir plus rapidement accès à des thérapies.
La procédure permet aussi à l’UNICEF, l’agence de l’ONU en charge d’une importante partie de la logistique de distribution de vaccins anti-Covid dans le monde, et à l’Organisation pan-américaine de la santé d’acheter le vaccin pour le distribuer dans les pays pauvres, souligne encore le communiqué, consulté par l’AFP.
La docteure Simao a toutefois ajouté qu’il “fallait un effort encore plus important pour pouvoir disposer d’assez de doses de vaccins afin de répondre aux besoins des populations prioritaires partout dans le monde”.
Le vaccin de Pfizer-BioNTech est déjà inoculé depuis plusieurs semaines au Royaume Uni, mais aussi dans l’Union européenne, les Etats-Unis ou encore en Suisse par exemple.
Plusieurs millions de personnes ont déjà été immunisées avec ce produit estimé efficace à 95% mais qui requiert des températures ultra-basse de l’ordre de -80 degrés centigrades ce qui en rend la distribution et le stockage plus difficiles.
L’OMS s’est engagée là aussi depuis plusieurs mois à aider les pays membres qui le souhaitent à mettre en place des plans de vaccination. L’homologation d’urgence s’est appuyée sur l’avis d’expert en matière de régulation des médicaments du monde entier ainsi que de l’OMS, précise l’agence onusienne, qui a conclu qu’il remplissait les critères “de sécurité, d’efficacité et de qualité” permettant son usage.
Cet avis est d’autant plus crucial pour les pays qui ne disposent pas de moyens importants que le vaccin de Pfizer-BioNTech repose sur l’emploi de l’ARN messager, une nouvelle méthode pour apprendre au système immunitaire à combattre un virus.
Le vaccin de Moderna, déjà approuvé dans plusieurs pays, se base sur le même principe. Dans ce communiqué exploité par l’AFP, l’OMS insiste pour bien faire comprendre que l’homologation n’est pas une procédure au rabais.
Elle se base sur les données des essais cliniques de phase II et III (la dernière phase sur une importante cohorte de plusieurs dizaines de milliers de patients dans le cas du vaccin Pfizer-BioNTech).