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Le jeûne est un manque. Les deux tiers de l'humanité qui ne mangent jamais à leur faim le savent bien. Mais lorsque le jeûne est volontaire, il est signe d'autre chose, à moins d'être une ignoble hypocrisie. Aujourd'hui, il est même devenu un moyen pacifique souvent employé pour dénoncer énergiquement une injustice...

Le jeûne est un manque. Les deux tiers de l'humanité qui ne mangent jamais à leur faim le savent bien. Mais lorsque le jeûne est volontaire, il est signe d'autre chose, à moins d'être une ignoble hypocrisie. Aujourd'hui, il est même devenu un moyen pacifique souvent employé pour dénoncer énergiquement une injustice...

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

Voici la méditation pour ce vendredi après les cendres.

Lecture Is 58, 1-9a

Ps 50

Évangile Mt 9, 14-15

Il y a un temps pour tout ; un temps pour faire la fête, un temps pour jeûner. Mais quoique nous fassions, il faut que cela soit fait avec le cœur et non de façon "législative".

On ne pratique pas le jeûne pour pratiquer le jeûne, on vit le jeûne par amour de Dieu, par amour des autres. Jésus nous appelle ici à regarder le fond de notre cœur. Qu'est-ce qui motive notre conduite, le choix de nos actes ?

Jésus est venu transformer notre cœur, et dans ce cœur neuf, il faut un vin neuf, c'est-à-dire le vin de son amour et, non plus, l'amour de l'ancienne loi où l'on faisait les choses par obligation. L'amour n'annihilera pas la loi mais il nous apprendra à bien la vivre.

C'est qu'au bout du compte, l'amour se montrera plus exigeant que la loi, mais il nous permettra aussi d'aller beaucoup plus loin, car nous ne serons plus alors dans une attitude extérieure mais dans une réelle adhésion de vie !

Pour nous accompagner dans notre méditation, je vous suggère ce texte du Pape Benoît XVI (www.jardinierdedieu.fr).

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj). 

Dans le Nouveau Testament, Jésus met en lumière la raison profonde du jeûne […]

La pratique du jeûne est très présente dans la première communauté chrétienne (cf. Act 13,3; 14,22; 27,21; 2 Cor 6,5). Les Pères de l’Église aussi parlent de la force du jeûne, capable de mettre un frein au péché, de réprimer les désirs du « vieil homme », et d’ouvrir dans le cœur du croyant le chemin vers Dieu. Le jeûne est en outre une pratique récurrente des saints, qui le recommandent. Saint Pierre Chrysologue écrit : « Le jeûne est l’âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne. Donc, celui qui prie doit jeûner ; celui qui jeûne doit avoir pitié ; qu’il écoute l’homme qui demande, et qui en demandant souhaite être écouté ; il se fait entendre de Dieu, celui qui ne refuse pas d’entendre lorsqu’on le supplie » (Sermo 43: PL 52, 320. 332).

De nos jours, la pratique du jeûne semble avoir perdu un peu de sa valeur spirituelle et, dans une culture marquée par la recherche du bien-être matériel, elle a plutôt pris la valeur d’une pratique thérapeutique pour le soin du corps. Le jeûne est sans nul doute utile au bien-être physique, mais pour les croyants, il est en premier lieu une « thérapie » pour soigner tout ce qui les empêche de se conformer à la volonté de Dieu. […]

La pratique fidèle du jeûne contribue en outre à l’unification de la personne humaine, corps et âme, en l’aidant à éviter le péché et à croître dans l’intimité du Seigneur. […] Jeûner, c’est mortifier notre égoïsme et ouvrir nos cœurs à l’amour de Dieu et du prochain, premier et suprême commandement de la Loi nouvelle et résumé de tout l’Évangile (cf. Mt 22,34-40) ?

Le jeûne nous aide à prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de nos frères. Dans sa Première Lettre, saint Jean met en garde : « Si quelqu’un possède des richesses de ce monde et, voyant son frère dans la nécessité, lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ? » (3,17).

Le jeûne a comme ultime finalité d’aider chacun d’entre nous

Que le Carême soit donc mis en valeur dans toutes les familles

et dans toutes les communautés chrétiennes,

pour éloigner de tout ce qui distrait l’esprit

et intensifier ce qui nourrit l’âme

en l’ouvrant à l’amour de Dieu et du prochain !

L’engagement dans la prière avec la Parole de Dieu,

le recours au Sacrement de la Réconciliation

et la participation active à l’Eucharistie,

notamment la Messe dominicale :

sont très importants

qui nous aident à vivre le temps de Carême.

Que la Bienheureuse Vierge Marie,

nous accompagne et nous soutienne

dans nos efforts pour libérer notre cœur de l’esclavage du péché

et pour en faire toujours plus un « tabernacle vivant de Dieu » !

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo.

 

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