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Voulant montrer comment Jésus accomplit en plénitude ce qui ne pouvait être qu'approché dans l'Ancien Testament, l'auteur de l'épître aux Hébreux souligne son attitude d'obéissance au sein de l'épreuve : il répond ainsi à l'appel de Dieu attendant un acte d'amour total. Cet acte est manifestation d'un monde de grâce, et proposition à l'homme d'une réalité de salut

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Ce Vendredi Saint, nous célébrons la Passion de Notre Seigneur. 

Première lecture Is 52, 13-53, 12

Ps 30

Évangile Jn 18, 1-19, 42

Il y a des procès et des condamnations qui jugent, non ceux qui les subissent, mais leurs auteurs. Ainsi en est-il tout particulièrement de celui du Christ, commémoré en ce jour. 

Les Sadducéens, représentants de la hiérarchie du Temple, y perçoivent l'occasion de réimposer une autorité qu'ils prétendent appuyer sur celle de Dieu lui-même.

Les Pharisiens y trouvent la revanche de leur orgueil blessé par Jésus. Les Hérodiens et les Romains réaffirment la priorité du pouvoir politique sur les réalités spirituelles. 

Le peuple, retourné contre Jésus, manifeste sa déception devant celui dont il attendait la revanche sur les puissants.

Les apôtres eux-mêmes, en abandonnant Jésus, font voir le malentendu qui sous-tendait leur attachement au Maître, et révèlent ainsi l'ambiguïté de leur attachement. 

A tous, l'attitude de Jésus apparaît insupportable, et tous, d'une manière ou d'une autre, deviennent complices de sa mort.  Sommes-nous si différents d'eux ? Chaque jour, dans le monde, l'amour est écrasé. Des hommes souffrent la torture pour la Justice. La plainte du Christ abandonné se perpétue.

Tous, nous sommes tour à tour victimes et complices par nos actes, nos lâchetés, nos ignorances coupables, de cet immense drame qui nous emporte vers la perdition. 

Au pied de la croix, cesserons-nous de rejeter sur les autres la responsabilité du mal. Saurons-nous confesser ensemble notre faute et retrouver enfin le sens de la fraternité des fils de Dieu ?  Pour entrer, avec foi et espérance, dans la Passion de Notre Seigneur, je vous recommande cette réflexion du Père Claude Étienne. ( www.cath.ch ).

Bonne méditation à toutes et à tous et serein Vendredi Saint. ( Père Xavier Bugeme sj ).  Notre société s’ingénie à occulter le spectacle de la mort : les gens meurent en famille ou dans les hôpitaux, voire seules.

Les médias nous mettent devant la réalité brutale de la mort violente : accidents, crimes, attentats terroristes. conflits armés. Veillons bien à ne pas tomber dans le dolorisme ou le voyeurisme morbide. 

«La croix du Christ est la victoire de l’amour»  En ce Vendredi Saint, notre regard se porte vers la Croix du Christ. Cette croix symbolise la souffrance de l’homme, notre souffrance.

Pour beaucoup, elle s’appelle longue maladie, souffrance, échec, violence,  deuil. Mais la croix du Christ n’est pas une croix comme les autres. Elle est pour tous les hommes et pour chacun absolument UNIQUE.

Elle est notre unique espérance parce qu’elle est la victoire de l’amour. En ce Vendredi Saint, nous ne célébrons pas la souffrance ni la mort. Nous célébrons le signe de l’immense amour de Jésus Christ et de Dieu notre Père pour tous les hommes sans exception.

Ce n’est pas une croix ignominieuse, c’est une croix glorieuse, c’est la Croix de l’Amour.  La croix du Christ, signe d’amour et signe de notre salut, reste pour chacun de nous un mystère. Il n’est pas facile de l’accueillir en vérité surtout si nous connaissons la morsure de la souffrance. Quand tout va bien, quand la réussite, le succès et la santé sont au rendez-vous, il est assez facile de chanter la croix victoire de l’amour. Mais quand le Seigneur nous invite à Gethsémani, nous reconnaissons bien vite nos limites.

Alors que faire en ce Vendredi Saint ?    «Jésus n’a pas attendu le Calvaire pour donner sa vie»  Pour  progresser dans l’intelligence du mystère de la croix, il ne suffit pas d’acclamer la croix ou de la vénérer.

Le plus important c’est de prendre modèle sur le Christ : Il n’a pas attendu le Calvaire pour donner sa vie. Il l’a fait jour après jour au hasard des rencontres, chaque fois qu’il s’est mis au service des petits, des malades et des pauvres. 

En ce Vendredi Saint, les uns pour les autres, nous prierons l’Esprit Saint pour qu’il ouvre chacun de nos cœurs à l’intelligence de plus en plus grande de ce mystère d’amour qu’est le mystère de la Croix. Et c’est alors seulement que nous pourrons chanter en toute vérité : « Victoire ! Tu règneras. O croix, tu nous sauveras. » 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj  Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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