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Ituri : Début de 3 jours de ville morte pour protester contre le regain d’insécurité

La coordination des forces vives de la province de l’Ituri  décrète ces trois jours de ville morte et deuil sur toute l’étendue de la province. 

L’ingénieur Dieudonné LOSA DHEKANA dans sa déclaration indique que la décision est prise à l’issue d’une réunion d’évaluation de ses différentes recommandations adressées au Président Félix TSHISEKEDI la semaine dernière, par rapport à la recrudescence de l’insécurité dans plusieurs entités de l’Ituri.

Du coup, ces trois jours sont sans activité scolaire, académique ni commerciale à dater de ce Mardi 20 au Jeudi  22 Avril 2021.

A l’espace de 10 jours seulement, la coordination de la société civile de l’Ituri à dresser dans sa déclaration le bilan sombre sur le plan sécuritaire.

« Il a été constaté la dégradation de la situation sécuritaire avec le cas des attaques à Fataki sur le littoral du Lac Albert, Chefferie de Mambisa, Nyakunde, Marabo, etc. où 37 véhicules ont été pillés et 7 autres incendiés à Marabo. Il y a des déplacements massif de la population dans la ville de Bunia mais aussi au Sud Irumu dans la Chefferie des Walendu Bindi. De l’occasion, nous invitons le gouvernement congolais à prendre toutes les dispositions adéquates pour arrêter définitivement le bain de sang en Ituri ». Tout en affirmant qu’aucune marche ne sera organisée ni autorisée pendant ces journées note Dieudonné LOSA.

 

Ferdinand FIMBO LEBILYE, Maire de la ville s’oppose à ces journées ville morte décrétées par la société civile qui ne sont pas venu au bon moment.

Toutefois, l’autorité urbaine salue les revendications mais n’est pas d’accord sur la suspension des toutes les acticités : _

« Nous accompagnons la société civile dans ses revendications mais nous ne sommes pas d’accord avec les villes mortes car la ville de Bunia accueille depuis un certain temps des déplacés de guerre. Vous connaissez comment elles sont en train de vivre, avec une vie de débrouillardise, leur demander de passer trois jours à la maison, c’est leur imposer un tort impossible. Même chose pour les opérateurs économiques, la couche de la population scolaire, les élèves viennent à peine de reprendre le chemin de l’école, leur demander brutalement de rompre alors qu’ils sont en pleine période de préparation des examens du premier semestre. Je ne sais pas si nous mesurons tous ces préjudices», laisse croire Ferdinand FIMBO LEBILYE, Maire de la Ville de Bunia.

Il est à noter que les élèves sont refoulés à la maison dans plusieurs écoles, témoigne le reporter de Libregrandlac.com qui a sillonnée dans la ville, mais aussi des boutiques au niveau du Marché central restent fermé et même dans les quartiers. Cela prouverait que le mot d’ordre de la société civile serait déjà respecté malgré l’appel du maire au boycotte.

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