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Incursion armée à Bukavu : s'agirait-il d'un plan pour empêcher la délégation des Ambassadeurs occidentaux dont celle des USA, d’enquêter sur l'exploitation illégale des minerais à Mwenga par des sociétés à capitaux chinois? (Tribune)

Des questions restent toujours sans réponse 48h après l'incursion des hommes armés dans la ville de Bukavu la nuit de mardi au mercredi 3 novembre 2021. Incursion ayant fait, selon le bilan officiel, 9 morts et 36 capturés dans les rangs des assaillants et deux militaires et un policier, côté des forces de sécurité et de l'ordre de la République Démocratique du Congo.

Le député national Jean-Marie Bulambo Kilosho, élu de Bukavu a dans sa réflexion fait part des vérités qui choquent. Pour lui, L'ambassadeur des USA en RDC, Mike Hamer était attendu à Bukavu ce mercredi 03 Novembre 2021. Une forte délégation du Gouvernement Central constitué des Ministres Nationaux (dont celle des Mines) et des Députés Nationaux.


Cette délégation devrait se rendre à MWENGA à bord de l’hélicoptère de la MONUSCO pour s’enquérir des activités des  chinois dans la chefferie de Wamuzimu à Kamituga et Kitutu.


Pour empêcher cette délégation de connaître les vrais bénéficiaires de cette activité illicite, la meilleure stratégie était de créer une situation pouvant frustrer tout ce monde pour qu’ils annulent leur mission.


Peut-on se poser quelques questions:

- Tous les services impliqués dans la sécurité de la province étaient au courant que l’attaque était imminente. Pourquoi n’ont-ils pas pris de précaution pour empêcher cette attaque? Y a-t-il négligence ou complicité?

- Les prétendus assaillants ont attaqué simultanément plus de 20 endroits au même moment de KAVUMU à Panzi en passant par BAGIRA, Kadutu et Ibanda pour y ajouter Kidodobo et Mugogo. A cela s’ajoute le tronçon Bugabo-Mugogo en passant par Karhale, Ciriri et Cidodobo. Cela est différent du mode opératoire de Maï-Maï que nous avons connu jadis qui n’attaquent que des points bien précis et regagnent leurs bases au vu et au su de tout le monde?


- Combien de temps avaient-ils pour planifier ces attaques simultanées sur plus de 20 axes? Avons-nous les services de sécurité et renseignement ou y a-t-il eu complicité dans la planification et l’exécution de ce projet aussi sensible?


- Seuls les « assaillants » de l’axe Essence-Panzi ont été aperçus par la population en train de retourner dans leur bastion vers Mulengeza. Où sont passés ceux qui ont attaqué KAVUMU, BAGIRA, Kalengera, Brasserie, Bugabo, Industriel, Nyawera, Nguba, Mukukwe, Muhungu, Karhale, Kidodobo, Mugogo, etc.? Sont-ils aussi retournés dans leur bastion où se sont-ils infiltrés dans la population car personne les a vu retourner?


- Parmi les responsables des assaillants qui ont signé la déclaration figure un Fils de la Province (MBOBERO). Le « Général Major » ROGER MUKONO qui était parmi les officiers du M23 et qui vit à Kampala depuis 2013 car radié de l’armée régulière quand il était Lieutenant-Colonel. Cet officier aurait passé plus de 2 semaines chez lui à Mbobero avant de rentrer à Kampala pour revenir avec son mouvement.
Les assaillants sont-ils des congolais ou d’autres nationalités?

Au regard de ces questions, nous osons croire que la Province n’est pas bien indiquée pour élucider ce problème étant donné que même l’actuel Commandant de la 33ème Région est un ancien camarade de Roger MUKONO au sein du RCD. Lui-même était en province orientale quand les ADF ont commencé leurs exactions sur les paisibles citoyens.

Conclusion : L’autorité provinciale a autorisé les chinois à exploiter les minerais à MWENGA, le Commandant de la 33ème Région protège les chinois en donnant les militaires. Personne ne peut donc préférer que cette mission soit réalisée.


La grande inquiétude des familles  à  Bukavu est que beaucoup d'innocents sont parmi les personnes arrêtées et présentées comme des assaillants par monsieur le gouverneur ngwabidje alors qu'à ce stade, ils sont couverts par la présomption d’innocence, et pourquoi cet empressement ?

En effet,  il s'observe que des jeunes gens déroutés par l'assurance  donnée à  toute la population par le gouverneur de province, Théo Ngwabidje Kasi, sur les antennes d’une chaîne de radio de la ville de Bukavu, selon laquelle tout était rentré dans la normale sur l’étendue de la ville et que la population pouvait librement vaquer à ses occupations, des jeunes gens disions-nous, vivant au jour le jour de petites activités, ci et là, sortis sans avoir suivi l’information contraire que venait donner le commandant de la 33ème brigade, un longtemps après le passage du Gouverneur  sur les mêmes antennes radiophoniques, ont été arrêtés par les Fardc et d’autres tués qui sont présentés comme étant des assaillants donc.     Condamnés d'office.

Nous craignons pour leurs vies.

En sus de  notre attention attirée ci avant, il serait de bon droit, juste et responsable de demander un traitement diligent du dossier des personnes arrêtées dans cette cacophonie et dans des circonstances on ne peut plus floues qui ont suivi ces tristes événements.

Sans vouloir nous immiscer dans le domaine classé « secrets-défense », il sied tout de même que le paradigme des exploitations illicites par des sociétés à capitaux chinois et dont la visite de leurs sites à Mwenga par les Ambassadeurs occidentaux était annoncée pour le jour des attaques à divers points de la ville de  Bukavu, soit clarifié dès lors que les deux responsables qui ont offert ce grave dysfonctionnement opérationnel au travers des communications fatales pour la sécurité des habitants de Bukavu sont, d’un autre côté, soupçonnés d’être impliqués dans les exploitations illicites des minerais à  Mwenga.

Dans le même ordre d’idées, leur animosité sur les populations de Mwenga, leurs diasporas à Bukavu et ailleurs ainsi que sur les députés élus du coin pour avoir dit haut et fort leur désapprobation des pillages perpétrés, des sévices sur les  pauvres populations autochtones, des spoliations des domaines agricoles appartenant aux paysans pour en faire des sites miniers, de la destruction de la faune et de  la flore, des déversements des cyanures dans les rivières et de la destruction environnementale, etc…

Sur le même registre, à noter que le jour de cette attaque, était aussi programmée la séance plénière de l'Assemblée provinciale consacrée à l’audition du rapport d’enquête de l'Assemblée provinciale à Mwenga sur les sites dits, d’exploitations chinoises.

Ouvrons bien l’œil et le bon


Honorable Jean-Marie Bulambo Kilosho, Député national, élu de Bukavu au Sud-Kivu.

 

 

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