Sud-Kivu : Les enseignants reprennent la craie sur fond des tensions
Depuis l'annonce de la reprise de la rentrée des classes par le banc syndical depuis Mbwela lodge, pour le 1 novembre, les enseignants de la province du Sud-Kivu sont restés en grève.
Si pour certains, le préalable de répondre aux revendications est de reprendre la craie ce lundi 8 novembre 2021, d'autres par contre optent par obligation sur l'application de l'accord de Bibwa signé entre le banc syndical et le gouvernement en 2019.
A cet effet, les enseignants du secondaire acceptent de toucher la craie en attendant l'arrêté du gouverneur de province pour fixer les frais scolaires pouvant suppléer les enseignants nouvelles unités. Par contre, ceux de l'école primaire ne sont pas d'accord avec la levée de la grève avant la fin des assises qui se tiennent au Congo centrale il y a de ce la deux semaines.
Certains disent êtres déçu de cette réaction de leurs collèges appelant à la suspension de la grève pourtant le gouvernement n'a jusque-là répondu à aucune préoccupation des enseignants. M. Jules Mushagalusa, enseignant dans le territoire de walungu, s'interroge si les enseignants du secondaire et du primaire ne forment pas un seul syndicat.
"Il ne faut pas chercher à abattre l'éléphant seul, il faut aller nombreux pour y parvenir. Chers camarades, il faut l'Union du SYNEP et SYNECAT pour bousculer l'adversaire car il est musclé, si pas nous partons perdants. Ne cherchez pas à écarter nos camarades du primaire, le syndicat est un et indivisible ou bien nous rentrons à l'école ensemble ou nous restons tous. En matière syndicale il n'y a pas ceux du primaire et du secondaire. Nos revendications ont-elles trouvé gain de cause ? Convoquer une assemblée générale extraordinaire réunissant les enseignants sans distinction du primaire ou secondaire pour prendre une décision qui s'impose'', dit-il.
Dans les couloirs du gouvernorat, une source anonyme renseigne que le gouvernement provincial du sud-kivu aurait fixé le frais scolaire à 40.000fc par trimestre pour les enseignements générales et n'attend que le retour des enseignants à l'école.
