Ituri : divergences d'idées entre forces vives et autorités sur les journées villes mortes
Les forces vives et les autorités administratives de l'Ituri désapprouvent les 15 journées villes mortes décrétées le Jeudi 12 Mai 2022 par les communautés dites victimes des atrocités commises par des groupes armés en Ituri.
D'après ce groupe des communautés, ils disent protester contre l'insécurité et réclament le retour de la paix sur toute l'étendue de l'Ituri.
Au sortir de la rencontre avec le vice-gouverneur, la coordination de la société civile de l'Ituri se dit contre cette démarche : _"à l'heure où nous parlons, nous n'avons pas encore parlé de grève. Nous invitons la population à vaquer à ses occupations normalement"_ a déclaré Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l'Ituri.
Une journée seulement sans activités sera suicidaire pour cette population déjà meurtrie estime la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) groupement de l'Ituri : _"Un ou deux jours de grève, c'est un suicide, c'est une auto-flagellation. Nous demandons aux opérateurs économiques en particulier et à la population d'une manière générale de continuer le travail de routine tel qu'ils le font tous jours. Les magasins, les boutiques et les stations services seront ouverts. Chaque personne qui aura besoin d'un produit quelconque peut aller s'en procurer sans problème. Tous les clients seront servis"_ a dit Lucien Muliri, premier vice-président de la FEC Ituri.
Aux côtés des forces vives, le commissaire divisionnaire Alonga Boni Benjamin juge la décision de G-5 de la sorcellerie et d'une manipulation pure et simple : _"C'est de la sorcellerie cet appel. Ceux qui vivent au taux du jour, comment vont-ils survivre ? De nombreuses familles sont incapables de nourrir leurs familles 3 fois. C'est de la manipulation pure et simple ! Que la population ne suive pas cet appel et vaque à ses occupations"_ conclut le vice-gouverneur.
Rappelons que cet appel à 15 journées de Ville morte suivie de l'incivisme fiscal décrété pour deux semaines à dater du Vendredi 13 Mai par les communautés dit victimes des atrocités des groupes armés en Ituri fait suite aux massacres des civils vers Mungbwalu ainsi que dans le site de Loda près de Fataki.
