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Journée de refugié : au Nord-Kivu des réfugiés Rwandais entre le marteau et l’enclume

Alors que le monde commémore la journée de réfugiés ce 20 juin, dans la province du Nord-Kivu, cette catégorie de personne traverse le dur moment. Avec les nouvelles tensions entre le Rwanda et la RDC, les réfugiés Rwandais de la ville de Goma vivent l’incertitude et l’inquiétude.

Victimes des viols et violences sexuelles, des agressions physiques et de message de haine. Certains réfugiés sont abandonnés à eux-mêmes au Nord-Kivu. C’est surtout vers les années 1994 et 1995 qu’un plus grand nombre de refugié est arrivé au Kivu. La grande partie est venue du Rwanda. Plus de 25 ans plus tard, un grand nombre de réfugiés n’a jamais acquis des documents de réfugiés. Cloués dans une entité et restreint de tout mouvement les réfugiés vivant au Nord-Kivu souffrent énormément. Les Organisations humanitaires et font semblant de les aider mais le l’avenir de ces réfugiés reste incertain.

37 ans, Maniraguha Ruyenzi est réfugiée en RDC depuis qu’elle a 9 ans. C’est seulement à 9 ans qu’elle a vu pour la dernière fois ses parents tous morts lors du génocide au Rwanda. Adoptée par une famille à Rutshuru, un des 8 territoires de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RDC, Maniraguha n’a pas eu la chance d’étudier. Mère de 6 enfants dont deux issus du viol, cette Rwandaise dit traverser le moment le plus dire de sa vie.

« En 1994, nous avons foui le génocide au Rwanda avec papa et maman. Nous nous sommes séparés à Gisenyi car ça crépitait de partout.  Je suis partie de mon côté et eux de leur côté, comme je ne connaissais personne à Goma. J'ai été adoptée par une famille à Tongo. J'avais été bien reçu là-bas jusqu'à la date où je me suis mariée », confie t elle à Libre Grand Lac.  

Plusieurs fois victime des agressions dans les rues même de Goma, cette femme n’a connu des épines depuis plusieurs années.

« Un jour, j’étais en train de vendre mes carottes à Virunga. Ils m'ont tapé un grand objet à la jambe gauche, j'ai réalisé que j'étais en danger, je suis venu ici à la maison, un autre jour ils m'ont tapé vers ki30 et je suis rentrée à la maison.  Même si tu marches seulement en route, on vous dit, toi Rwandaise quand traverseras-tu chez toi au Rwanda. Si tu oses monter dans la brousse pour chercher du bois, parfois on nous viole et sans défense. Il suffit que l'on sache que tu es Rwandaise, là, tu n'as rien à dire. Je n’ai pas été violée une ou deux fois seulement, parfois on nous gifle même en route sans défense et on se tait.  Je vends des carottes, mes enfants ramassent des graines de haricots ou des Maïs tombés au marché, c'est de cette façon que nous vivons, nous vivons la misère », déclare amèrement cette femme.

D'après le haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) Plus de 230 réfugiés Rwandais dans l’est de la RDC étaient volontaires pour être rapatriés fin mai 2005 portant à 3 700 le nombre total de Rwandais rentrés chez eux depuis le début de 2005. Début avril, quelque 1 300 réfugiés Rwandais ont été rapatriés. Les opérations de rapatriement avaient commencé en 2000.

  

 

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