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Bukavu : SAJECEK-Forces Vives évalue l'impact de la masculinité positive des leaders communautaires

L'organisation SAJECEK-Forces Vives note une certaine avancée de la masculinité positive des leaders communautaires de la ville de Bukavu au Sud-Kivu.

Ceci ressort d'une rencontre participative de 50 leaders communautaires sur l'impact de la masculinité positive tenue à Panzi en date du 14 juillet 2022 dans le cadre du programme pour l’équité entre genre et la promotion du leadership des femmes au Sud-Kivu avec l’appui de la Fondation PANZI à travers son projet BADILIKA financé par la PMU.


Selon le vice-président de SAJECEK-Forces Vives, M. Ivan Asende, il était question de faire une exploration analytique de niveau atteint dans le processus de la mise en pratique de la masculinité positive, c'est-à-dire des actions, attitudes et comportements que les garçons/hommes de Bukavu adoptent déjà pour freiner les violences faites à la femme et promouvoir l'équité entre genre et pousser les réflexions pour prendre des stratégies de lutte contre les goulots d’étranglement qui entravent ce processus.


Cette rencontre a permis aux participants d'énumérer les difficultés dans la mise en place effective de la masculinité positive, de développer des attitudes et les facteurs qui peuvent contribuer au changement de mentalité pour la masculinité positive, mais aussi de lutter contre les formes récurrentes des violences sexuelles basées sur le genre.

"Nous avons essayé ensemble d'analyser les opinions des participants, mais pour bien évaluer l’impact de la masculinité positive, nous nous sommes référés aux facteurs qui expliquent les inégalités entre homme et femme dans la ville de Bukavu et à certains indicateurs relatifs aux violences faites à la femme. Nous remarquons quand même qu'il y a une appropriation et une compréhension de cette question par les leaders d'opinion", dit Ivan Asende.

Il a également été constaté que les cadres de base qui reçoivent plus les plaintes de violences physique, verbale, psychologiques subies par les filles/femmes jouent un grand dans l'orientation de cas et dans certaines écoles, après les sensibilisations, il se remarque le changement apporté par les autorités scolaires, avec la nomination des filles/femmes au poste de responsabilité, les chefs de sections.

Néanmoins des faiblesses ont été documentées notamment : une grande partie de la population n’a pas encore pris connaissance de la masculinité positive dans leur foyer, certaines pratiques religieuses constituent des goulots d’étranglement à la masculinité positive, mais aussi la montée en flèche de la nouvelle forme des violences en RDC en général et à Bukavu en particulier, c'est-à-dire la violence en ligne ou violence numérique qui sous-entend l’utilisation de la nouvelle technologie pour commettre, assisté ou aggravé tout acte de violence à l’égard de la femme.

L'organisation SAJECEK-Forces Vives a documenté trois formes des violences en ligne à Bukavu, entre autres : le Doxing (diffusion publique de renseignement privés de la victime ou relatifs à son identité), Sexe non consensuel (envoie des vidéos et images à caractère pornographique, ou envoie de message à connotation sexuelle sans consentement) et la Cyber intimidation (consiste à envoyer des messages intimidant ou menaçants).

SAJECEK-Forces Vives s'est engagée à orienter ses prochaines actions vers d’autres couches de la population comme les associations des motocyclistes et des chauffeurs, mais également l’organisation des plaidoyers auprès des autorités étatiques pour promouvoir les droits de la femme et intensifier les messages et les attitudes qui promeuvent la masculinité positive.

Pour rappel, depuis 2020, SAJECEK FORCES-VIVES organise les séances de sensibilisations avec différentes couches de populations dans le cadre du programme pour l’équité entre genre et la promotion du leadership des femmes au Sud-Kivu avec l’appui de la Fondation PANZI à travers son projet BADILIKA financé par la PMU. A l’issue des activités de sensibilisation sur la masculinité positive et les VSBG dans la ville de Bukavu auprès des cadres de base, des leaders communautaires et  ecclésiastiques, des autorités scolaires et des élèves dans les écoles, il s'était assortie la formation des comités de suivi ainsi que la formation des clubs pour le changement.

Deux ans après, la place est à l’évaluation pour essayer de répondre à la question « où en sommes-nous » et voir ensuite comment consolider les actions.

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