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Conflits armés en RDC : Denis Mukwege condamne une guerre économique soutenue par le Rwanda, l'Ouganda, des politiques et Officiers congolais

Le Prix Nobel de la Paix 2018, Dr Denis Mukwege, a, une fois de plus, condamné la recrudescence des violences dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.

Dans son discours à Charleroi en France le vendredi 16 septembre 2022, lors de la grande conférence internationale sur la Paix, organisée par le KOPAX, l'homme qui répare les femmes a, notamment, pointé du doigt l'Organisation des Nations-Unies "ONU", qui, selon lui, ne s'est jamais attaquée aux principales causes des conflits à l'Est de la République Démocratique du Congo.

"Le pourrissement de la situation humanitaire s'explique en grande partie par le fait que l'ONU ne s'est jamais attaquée aux principales causes structurelles qui constituent les éléments moteurs des conflits qui persistent à l'Est de la RDC. Il s'agit avant tout, de l'exploitation et la prédation des ressources naturelles", dit-il.

Pour le Dr. Dénis Mukwege, la guerre en République Démocratique du Congo est principalement une guerre économique et s'apparente à une grande criminalité transnationale, dont le Rwanda et l'Ouganda sont des acteurs principaux depuis 25 ans avec la complicité des multinationales et de certains politiciens et militaires congolais corrompus.

Cette allocution du Prix Nobel de la Paix 2018, intervient pendant que la localité de Bunagana et plusieurs villages du groupement de Jomba dans le territoire de Rutshuru, sont occupés par les rebelles du Mouvement du 23 mars.

Plus de deux mois de dures souffrances pour la population locale. 90% des habitants sont d'ailleurs partis, et vivent dans des camps de réfugiés en Ouganda ou des centres de recueillement dans la province du Nord-Kivu. Ceux qui sont restés ou y sont retournés vivent des jours difficiles.

Le centre de la ville est occupé principalement par des combattants du M23 et leurs familles. Les ménages qui ont accepté de revenir sont tous concentrés dans trois quartiers : Kanyabihango, Karere et Kibaya.  Les combattants du M23 qui ont resurgi en 2021, reprochent à Kinshasa de n'avoir pas respecté les accords sur leur démobilisation

La société civile locale dénonce l'inaction des autorités congolaises et de l'armée, qui n'attendent que les attaques du M23 pour riposter.

Elle accuse les rebelles du M23 d'être à l'origine de plusieurs cas de pillage des centres de santé, des maisons et de commerces, d'enlèvements et même de torture de civils dans les zones qu'ils contrôlent. Les rebelles sont même accusés d'exploiter les ressources naturelles dans la région de façon illégale.

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