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RDC : L’Assemblée nationale adopte une recommandation sécuritaire importante, Moise Nyarugabo hué…

C’est à l’unanimité et débouts que les élus du peuple ont adopté hier lundi 08 novembre 2022 une recommandation portant « interdiction d’intégrer, de mixer et de brasser des éléments des groupes armés terroristes et autres au sein des forces armées, de la police nationale, et des services de sécurité de la RDC ».

Cette directive recommandée au gouvernement intervient alors que les FARDC ont entrepris leur contre-offensive contre les rebelles affidés supplétifs de la Rwandan Defense Forces (RDF) du M23 dans les territoires occupés de Rutshuru en province du Nord-Kivu.

Elle vise à empêcher l’accès des services de défense et de sécurité du pays aux membres de groupes armés criminels de tous bords. Cette résolution détermine également ses limites au gouvernement dans les négociations politiques actuelles comme celles futures qui se poursuivent avec des dizaines de groupes armés actifs depuis plus de 25 ans dans l’Est du pays. Une décision applaudie par la société civile qui plaide par contre pour qu’elle soit étendue au refus d’accorder l’amnistie et l’abandon des poursuites à ces individus.

L’objectif final étant de « prémunir les forces de sécurité de l’infiltration et autres conséquences découlant des processus répétés de mixage et brassage des groupes armés. Le texte désigne d’abord le Mouvement du 23-Mars (M23), comme un « mouvement terroriste » soutenu en RDC par le Rwanda.

 

 

Moise Nyarugabo hué…

Prenant la parole, Moïse Nyarugabo Muhizi Mugeyoqui dit « assumer » sa position au nom de sa communauté tutsi, ancien rebelle passé de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila au RCD-Goma a été hué par ses pairs du parlement. Car pour lui, cette décision de l’Assemblée nationale est une « erreur » que d’interdire au gouvernement de procéder au brassage, à l’intégration et au mixage au sein des forces armées, de la police et de services de sécurités les éléments issus des groupes armés ; ce qui pourrait être un frein à toutes négociations actuelles ou futures.

Faut-il le rappeler que depuis les années 2000 après la deuxième guerre de 1998, beaucoup d’anciens chefs rebelles et leurs combattants ont été promus dans l’armée et la police ainsi dans les services de renseignement du pays. Certains d’entre-eux étant même aux commandes des grandes unités et ont accédé aux plus hautes fonctions militaires.

Le M23 restant l’émanation directe du CNDP de Laurent Nkunda Batware aujourd’hui en fuite au Rwanda alors que son complice Bosco Ntaganda est incarcéré à La Haye dans la prison de la CPI. Tous ces mouvements rebelles se revendiquant tutsi étant né sur les cendres du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD-Goma) dont certains membres siègent encore au parlement aujourd’hui.

 

 

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