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Sud-Kivu : recrudescence des violences domestiques, VLF lance la sonnette d'alarme

Les Femmes et organisations réunies au sein du Programme Voix et Leadership des Femmes "VLF" du Sud Kivu, dont AFEM, KJN, FPM, SOS IJM, CENTRE CARTER, sont préoccupées par les incidents de violences domestiques qui sont rapportés régulièrement dans différents territoires du Sud-Kivu.

Au cours d'une conférence de presse tenue le mercredi 7 novembre 2022 dans le cadre de 16 jours d'activisme contre les violences sexuelles et basées sur le genre, ce consortium a révélé que des nombreuses femmes subissent au quotidien des violences domestiques qui sont liées pour la plupart, aux coutumes, traditions et mœurs, aux pratiques sociales dans la vie domestique, à la faible scolarisation et l’ignorance par les femmes de leurs droits, ainsi qu’aux conflits armés,...

Selon les statistiques de l'asbl "Nous Pouvons" citées par VLF, sept femmes sur dix en République Démocratique du Congo souffrent des violences  domestiques qui sont à la base des  nombreuses répercussions sur la santé physique, sociale et psychologique des victimes, ainsi que sur leurs enfants, leurs proches et la communauté.

Pour la période allant du mois de janvier à novembre 2022 au Sud-Kivu, VLF note que 5 femmes ont trouvé la mort de suites des violences conjugales. Parmi ces cas à titre illustratif, il y à la journaliste Charline Kitoko battue et décédée des coups et blessures administrés par son époux à Kamituga centre, Jacqueline Mwankani tabassée et décédée de suite des blessures après avoir refusé des sollicitations sexuelles de son mari qui est un militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), Anne Marie Buhoro défenseuse des droits humains qui a reçu 4 balles au niveau de la hanche, tirées par son partenaire, Laetitia Shabani tuée à Lugushwa par son petit ami pour avoir refusé des rapports sexuels sans préservatif, ainsi qu’une autre femme tuée par son mari, la nuit de mardi au mercredi 5 octobre 2022 à Nyamoma, dans le groupement de Kabunambo dans la plaine de la Ruzizi, en territoire d’Uvira.

Les groupes à la base du consortium AFEM-KJN-FPM-SOS IJM- CENTRE CARTER ont répertorié 73 cas des femmes victimes des violences domestiques dont 23 à Kabare parmi lesquels 4 vieilles femmes qui ont échappé à la mort suite aux accusations de sorcelleries dans le groupement de Bugorhe. Ces femmes,  accusées d’être à l’origine de la mort d’un jeune garçon du milieu décédé le mardi 1er Novembre 2022 ; 18 cas à Kavumu et 32 cas à Idjwi.

Par ailleurs,  cette plate forme regrette qu'à l’état actuel, l’arsenal juridique congolais, ne prévoit ni ne réprime spécifiquement les actes de violences domestiques, ce qui encourage les maris à violenter de plus en plus leurs épouses.   Elle exige I‘implication des autorités judiciaires afin d'organiser des procès pédagogiques pour que les bourreaux répondent de leurs actes, mais également soutient l’avant-projet de loi  portant prévention et répression des VBG, qui selon ces organisations, nécessite d’être reçu, voté, promulgué et mis en application.

 

Commentaires (Total : 2)

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Laurent BIRINGANINE 08/12/2022 16:18:14

Nous encourageons ces genres de conférences qui ouvrent les opportunités aux femmes de connaître leurs droits,de s'informer en étant formées et nous sollicitons aux ONG humanitaires d'orienter leurs appuis à ces femmes par des semaines, formation,...et ce en lien direct avec les lois nationale...

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Laurent BIRINGANINE 08/12/2022 16:13:12

Nous encourageons ces genres de conférences qui ouvrent les opportunités aux femmes de connaître leurs droits,d'un h

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